Mali : la Cour Suprême lance un mandat d'arrêt international contre des ex-dirigeants de l'ancien régime d'IBK
Bamako
AA/Bamako/Amarana Maiga
Le Procureur Général de la Cour Suprême du Mali a annoncé jeudi, avoir lancé depuis le 25 juillet courant un mandat d’arrêt international contre Boubou Cissé, ancien Premier ministre et ex-ministre de l'Economie et des Finances, Tiéman Hubert Coulibaly ex-ministre de la Défense nationale, Mamadou Diarra dit Igor, ancien ministre de l'Economie et des Finances et Babaly Bah ex-patron de la Banque Malienne de Solidarité (BMS-SA).
Ces personnalités du régime de l'ancien président malien, Ibrahim Boubacar Keïta, font l’objet d’un mandat d’arrêt international dans l'affaire du marché public dit PARAMOUNT, lequel marché public s'inscrit dans la mise en œuvre de la Loi d'orientation et de programmation pour la sécurité intérieure.
Par voie de communiqué, Mamoudou Timbo Procureur général annonce que « suite à l'ouverture par la Chambre d'instruction de la Cour Suprême du Mali d'une information judiciaire sur les faits qualifiés de crime de faux et usage de faux, d'atteinte aux biens publics et de complicité de ces infractions, faits liés à l'affaire du marché public dit PARAMOUNT, lequel marché public s'inscrit dans la mise en œuvre de la Loi d'orientation et de programmation pour la sécurité intérieure, un mandat d'arrêt international daté du 25 juillet 2022 a été lancé respectivement contre ces personnalités ».
L'ex-premier ministre malien Boubou Cissé, renversé par l'armée en août 2020, est en fuite en Côte d'Ivoire depuis décembre 2021. Il avait été accusé de vouloir déstabiliser la transition. Tieman Hubert Coulibaly ancien ministre de la défense s'est réfugié en France après avoir été soupçonné dans le cadre de la Loi d’orientation et de programmation militaire.
Pour rappel, Mme Bouaré Fily Sissoko ancienne ministre de l'Economie et des finances, Mahamadou Camara ancien ministre malien de la Communication et ancien directeur de cabinet sous Ibrahim Boubaker Keita, avaient été placé sous mandat de dépôt respectivement en août et septembre 2021, par la chambre d'accusation de la Cour suprême.
2013-2014, le vérificateur général avait noté, dans son rapport, la disparition de plus de 153 milliards de francs CFA (274 millions de dollars) et la dilapidation de plus de 20 milliards de FCFA (36 millions de dollars) dans l'achat de l'aéronef présidentiel et des équipements militaires.
Les rapports d'enquête officiels ont établi des surfacturations de 40 milliards de francs CFA (72 millions de dollars).
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