Afrique

Mali : L'Algérie tance le coup de force et annonce son soutien aux autorités de transition

- Le ministère algérien des affaires étrangères a fustigé l'arrestation du Président Bah N'Daw et de son Premier ministre Moctar Ouane par l'armée

Abderrazak Boulkemh  | 25.05.2021 - Mıse À Jour : 25.05.2021
Mali : L'Algérie tance le coup de force et annonce son soutien aux autorités de transition

Algeria

AA / Algérie / Abderrazzak Ben Abdallah

L'Algérie a exprimé, mardi, son soutien aux autorités de transition de son voisin du sud, le Mali, et son refus de les voir écartées par la force, après l'annonce de de l'arrestation du président Bah N'Daw et de son Premier ministre Moctar Ouane par des membres des forces armées.

Le ministère algérien des Affaires étrangères a déclaré, dans un communiqué consulté par le correspondant de l'Agence Anadolu, qu'il "suit avec une grande préoccupation l'évolution de la situation dans l'État du Mali et affirme son rejet de toute tentative de changement de gouvernement par la force."

Le communiqué ajoute que l'Algérie "déclare son soutien aux autorités de transition maliennes sous la direction du président Bah N'Daw, auxquelles elle a apporté tout le soutien nécessaire à la réussite de la période de transition en cours."

Lundi soir, l'armée malienne a procédé à l'arrestation du président par intérim du pays, Bah N'daw, et du Premier ministre Moctar Ouane, qui ont été conduits à la base militaire de Kati, selon des sources locales.

N'Daw et Ouane avaient été chargés, en septembre dernier, de coordonner une période de transition de 18 mois en vue du retour à un régime civil après le coup d'État militaire qui avait eu lieu environ un mois plus tôt, mais de nombreux membres du gouvernement et de l'opposition s'inquiétaient du contrôle des postes clés par l'armée.

Les arrestations ont eu lieu lundi, après l'annonce d'un remaniement ministériel qui a vu deux membres du conseil militaire qui avait pris le pouvoir être remplacés.

Le Mali a été le théâtre d'un coup d'État militaire le 18 août dernier, au cours duquel le conseil militaire a arrêté le président du pays, Ibrahim Boubacar Keïta, le premier ministre et un certain nombre de hauts responsables. Le lendemain, Keïta a annoncé, dans un bref discours télévisé, sa démission de la présidence et la dissolution du Parlement.

L'Algérie, qui a une frontière terrestre de plus de 1 000 km avec le Mali, est à la tête du comité de suivi de l'accord de paix entre le gouvernement central de Bamako et les mouvements armés de l'Azawad (Touareg) dans le nord du Mali.

Dans le courant de l'année 2014, l'Algérie a accueilli les négociations entre les deux parties, qui ont abouti à la signature d'un accord de paix en juin 2015, appelé "Accord pour la Paix et la réconciliation au Mali" ou "Processus d'Alger".


*Traduit de l’Arabe par Mourad Belhaj

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