Afrique

Mali : les inondations font 15 morts et plus de 10.000 sinistrés

- Le Ministère de la Sécurité et de la Protection Civile a indiqué que la région la plus touchée est celle de Ségou, dans le sud du pays

Amarana Malga  | 16.08.2024 - Mıse À Jour : 16.08.2024
Mali : les inondations font 15 morts et plus de 10.000 sinistrés

Ankara

AA/Bamako/Amarana Maiga

Au moins quinze (15) personnes ont été tuées et 10 309 autres sinistrées dans des inondations enregistrées du 1er au 15 août courant au Mali, a annoncé, vendredi, le Comité interministériel de gestion des crises et catastrophes.

« La semaine passée seulement, on était à 33 cas d'inondations. Imaginez une semaine déjà de 33 cas à la date du 5 août et 59 cas à la date du 15 août, soit 10 jours, nous sommes à 59 cas d'inondations, » regrette le colonel Moussa Bagayoko, chef de division des Opérations de Secours et d'Assistance à la Direction générale de la Protection civile.

Et d'ajouter : « Ces inondations ont aussi occasionné encore des pertes en vie humaine. À la date du 15 août, nous sommes à 15 morts par suite de ces inondations, et à peu près 10 309 personnes sinistrées ».

Le Ministère de la Sécurité et de la Protection Civile a indiqué que la région la plus touchée est celle de Ségou. Dans cette région, le cercle de Bla a enregistré quatre séries d'inondations successives occasionnant des dégats et 1.387 ménages sinistrés dont un cas de décès par foudre, souligne la même source.

En outre, le ministère a noté cinq cas d'effondrement à Bamako, un à Bandiagara, un à Sikasso, un à Ségou et cinq à Bougouni.

L'inspecteur général Yacouba Bagayoko, chargé de mission au ministère de la sécurité et de la protection civile, a par ailleurs rappelé les missions assignées au comité interministériel de gestion des crises et des catastrophes.

« Il s'agit pour nous d'organiser et coordonner la gestion interministérielle des crises et catastrophes. De déclarer l'état de crise ou de catastrophe communale, locale, régionale ou nationale » a-t-il dit avant d'ajouter:

« De pouvoir assister les sinistrés en moyens matériels, sanitaires et alimentaires.»

Pour sa part, Adama Mariko, représentant de la Direction nationale de l'Hydraulique, a précisé que dans le cadre de ce comité interministériel, « Nous intervenons comme service pourvoyeur des données hydrologiques afin de prévenir des cas de débordement de cours d'eau dont nous faisons le suivi de façon quotidienne à travers les stations hydrométriques qui sont installées sur le cours d'eau ».

Bakary Mangane, chef de bureau de prévention et d’alerte météologique à Mali météo alerte sur des nouveaux risques d’inondation.

« Nous aurons de la pluie jusqu'au mois de novembre. Vous avez vu que la semaine passée déjà, nous avons eu quelques cas d'inondations. C'est déplorable, mais il y en aura encore, malheureusement » a-t-il prévenu.

Le 13 août courant, le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA) a déclaré qu'en « deux mois seulement après le début de la saison des pluies 2024 en Afrique de l'Ouest et centrale, des pluies torrentielles et de graves inondations ont touché 716 473 personnes en République centrafricaine, au Tchad, en Côte d'Ivoire, en République démocratique du Congo et au Libéria, Niger, Nigeria, Mali et Togo ».

Et de préciser qu'« au moins 72 personnes auraient perdu la vie par noyade et 699 autres auraient été blessées ».

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