Mali/transition : une nouvelle charte qui réduit les prérogatives du vice-président
-Collant ainsi à une des exigences de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO).
Mali
AA/Kané Illa
La nouvelle charte de la transition politique au Mali, promulguée jeudi par le président de la transition Bah N’Daw, a pris en compte une des exigences de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO), relative aux prérogatives du vice-président de la transition et président du Conseil national pour le salut du peuple (CNSP).
Ainsi, le vice-président Assimi Goïta ne s’occupera que des questions de défense et de sécurité. Contrairement à la première charte adoptée par le CNSP, le vice-président ne pourra plus remplacer le président de la transition en cas d’empêchement.
La CEDEAO avait exigé que cette prérogative donnée au vice-président soit retirée de la charte de la transition et a fait de ce retrait une des conditions pour la levée des sanctions imposées au Mali.
Composée de vingt-six articles, la nouvelle charte, consultée par Anadolu, détaille les missions assignées à la transition. Il s’agit, entre autres, de rétablir et renforcer la sécurité sur l’ensemble du Mali, de lancer le chantier des réformes politiques et institutionnelles, d’organiser de nouvelles élections et de mettre en œuvre l’accord d’Alger pour la paix et la réconciliation.
Elle précise, en outre, que le président assure les fonctions de chef de l’Etat et veille au respect de la constitution et de la charte de la transition. Selon la nouvelle charte de la transition, "les membres du Conseil national pour le salut du peuple et tous les acteurs ayant participé aux évènements allant du 18 août 2020 à l’investiture du président de la transition bénéficient de l’immunité".