Mauritanie : une recommandation pour adopter l’arabe comme langue d’enseignement au lieu du français
- Selon une déclaration faite par le ministre de l’Éducation nationale et de la Réforme du système éducatif, soulignant que la recommandation d’adopter la langue arabe vient pour renforcer sa position en Mauritanie
Ankara
AA / Nouakchott
Des experts dans le domaine de l’éducation en Mauritanie ont recommandé une adoption de l’arabe comme langue d’enseignement dans les matières scientifiques au lieu du français dans le pays.
Ces recommandations s’inscrivent dans le cadre du rapport final de la conférence du Comité technique de supervision de la réforme de l’éducation, qui s'est tenue du 16 au 20 novembre courant.
Les participants au comité technique ont recommandé, selon le rapport final de la conférence, dont l’Agence Anadolu (AA) a reçu une copie, que "la langue arabe soit une alternative au français adopté depuis 1999 pour l’enseignement des matières scientifiques".
Les experts pédagogiques ont également appelé à "la création d’un organe chargé d’expérimenter l’enseignement d’autres langues locales comme le (polari), (coulé) et (loup) en vue de leur généralisation".
À son tour, le ministre de l’Éducation nationale et de la Réforme du système éducatif, Mohamed Maa El-Aynain Ould Aye, a déclaré lors d’un discours à la même conférence que la recommandation d’adopter la langue arabe vient pour renforcer sa position en Mauritanie.
Samedi soir, les séances de consultation nationale sur la réforme du système éducatif se sont terminées dans la capitale, Nouakchott, avec la participation de plus de 500 experts de l’éducation et des représentants des partis politiques et des organisations de la société civile.
Au cours des dernières semaines, la Mauritanie a connu une polémique généralisée concernant la domination de la langue française dans les programmes d’enseignement du pays.
Depuis l’indépendance de la Mauritanie vis-à-vis de la France en 1960, la langue française continue de dominer les programmes d’enseignement, malgré la reconnaissance par la constitution de l’arabe comme langue officielle du pays.
*Traduit de l’arabe par Issa Aliou