Afrique

Mozambique : risque de nouvelles manifestations après l'annonce du retour d'exil de Venancio Mondlane

- Le candidat de l'opposition à la dernière présidentielle au Mozambique, qui a quitté le pays depuis la fin octobre, a annoncé son retour jeudi, quoi qu'il arrive.

Hassan Isilow  | 06.01.2025 - Mıse À Jour : 07.01.2025
Mozambique : risque de nouvelles manifestations après l'annonce du retour d'exil de Venancio Mondlane

Johannesburg

AA / Johannesburg / Hassan Isilow

Venancio Mondlane, le candidat de l'opposition à la présidentielle au Mozambique, qui a quitté le pays depuis la fin octobre, a annoncé son retour jeudi, quoi qu'il arrive, et a demandé à ses partisans de l'accueillir.

"S'ils veulent m'assassiner, qu'ils essaient. Qu'ils m'arrêtent, s'ils veulent ! Je sais que lorsque je tomberai, la fureur populaire qui sera ressentie au Mozambique sera sans équivalent dans l'histoire de l'Afrique et du Mozambique", a-t-il déclaré en portugais lors d'une diffusion en direct sur Facebook lundi, selon un compte-rendu du nouveau site 'Club du Mozambique'.

Venancio Mondlane, le leader du Parti optimiste pour le développement du Mozambique (Podemos), principal parti d'opposition, a quitté le pays à la fin du mois d'octobre, provoquant des manifestations à l'extérieur. Il a demandé à ses partisans de l'accueillir à son retour jeudi à 8h05, heure locale (6 h05 GMT), à l'aéroport international de Maputo.

Il a fui le pays le 21 octobre, après l'assassinat de son avocat Elvino Dias et d'un responsable de son parti, Paulo Guambe, perpétré par des inconnus dans la capitale, Maputo.

Le Mozambique est en proie à de violentes manifestations depuis près de deux mois, depuis que l'autorité électorale a déclaré Daniel Chapo, 47 ans, candidat du parti au pouvoir, le Frelimo, vainqueur des élections présidentielles du 9 octobre avec 71 % des voix, face à Venancio Mondlane, qui a obtenu 20 % des suffrages.

Venancio Mondlane revendique la victoire et a à plusieurs reprises appelé ses partisans à manifester, ce qui a poussé le Conseil constitutionnel à intervenir. Le 23 décembre, il a confirmé la victoire de Daniel Chapo, mais a ramené son pourcentage à 65 %. Cette décision a provoqué de nouvelles et violentes manifestations.

Près de 300 personnes sont mortes depuis le début des manifestations dans le pays, la plupart d'entre elles ayant été tuées par les forces de sécurité, selon des groupes de la société civile.

Le mois dernier, Venancio Mondlane a déclaré qu'il s'installerait à la présidence le 15 janvier, le jour même de l'investiture du président élu, Daniel Chapo.

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