Niger : les attaques terroristes se multiplient
Une nouvelle attaque kamikaze à Diffa a fait deux morts, dont le kamikaze
Niger
AA / Kané Illa
Deux personnes ont perdu la vie dans une attaque kamikaze, dans la région de Diffa, au sud-est du Niger, a rapporté une source de la société civile locale, lundi.
«Il y a eu 2 morts suite à l’explosion d’une bombe, hier dimanche 17 févier 2019 aux environs de 21h30 à Bosso», a rapporté sur sa page Facebook Maman Kaka Touda, acteur de la société civile et membre du mouvement «Urgence Diffa».
Joint par Anadolu, Lawan Boukar, correspondant local de la radio allemande Deustchewelle, a confirmé l’attaque, précisant que c’est une jeune femme qui qui s’est fait exploser, tuant avec elle un civil.
Aucune déclaration officielle n’a été enregistrée et aucune revendication n’a été faite de l’attaque, lundi à 10h GMT. Les sources jointes par Anadolu l'attribuent, toutefois, au groupe terroriste nigérian Boko Haram, actif dans cette partie du pays.
C’est la troisième attaque enregistrée au Niger, en l’espace d’une semaine.
Dans la nuit de vendredi à samedi, un poste de la garde nationale de Chétimari, à 25 kilomètres de la ville de Diffa, a été attaqué par des hommes armés. Selon un communiqué du ministère de l’Intérieur, sept militaires ont été tués.
Des sources locales ont rapporté qu’au moins quatre civils ont aussi perdu la vie.
Le mercredi 13 février dernier, c'est le poste de la gendarmerie de Bagagi, dans la région de Dosso (sud-ouest) qui est attaqué par des hommes armés non identifiés.
Trois gendarmes et un civil avaient été tués dans cette attaque, également attribuée à Boko Haram.
Depuis 2012 le Niger fait face à des attaques terroristes dans la plupart de ses régions.
En plus de Diffa qui est confrontée aux attaques du groupe nigérian Boko Haram, les régions d’Agadez, Tahoua, Tillabéry et Dosso sont ciblées par les attaques de groupes liés à Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI) et à Daech.
Pour faire face à ces différents défis sécuritaires, le Niger participe aux forces communes mises en place par les pays de la sous-région.
Il s’agit de la force multinationale contre Boko Haram, mise en place par les pays membres du bassin du Lac Tchad (Cameroun, Nigeria, Niger et Tchad) et de la force du G5 Sahel chargée de traquer les groupes terroristes qui mènent des attaques au Burkina Faso, au Mali, en Mauritanie, au Niger et au Tchad.