Niger: les autorités militaires lancent des avis de recherches contre plusieurs personnalités du gouvernement déchu
- Accusées de « trahison et complot » contre l'autorité de l'État
Niger
AA / Niamey / Salif Omar
Les autorités militaires nigériennes ont lancé, vendredi, des avis de recherches contre plusieurs personnalités du gouvernement déchu, accusées de « trahison et complot » contre l'autorité de l'État.
Les avis ont été lancés par la Direction du fichier central et de recherche de la Gendarmerie nationale à travers un message radio adressé aux unités de la Gendarmerie et de la Police.
Les « intéressés sont impliqués dans une affaire de trahison et complot ayant pour but de porter atteinte à la sûreté et à l'autorité de l'État, survenue suite aux événements de changement de régime le 26 juillet », indique un document de la Gendarmerie nationale nigérienne, consulté par le correspondant d’Anadolu.
Les autorités militaires ont ordonné l'arrestation des personnalités visées et leur défèrement devant un magistrat.
Une liste de plus d'une vingtaine de personnalités a été jointe au message. On y trouve, entre autres, les noms de l'ancien premier ministre Ouhoumoudou Mahamadou, des anciens ministres des Affaires étrangères Hassoumi Massaoudou, du Commerce Alkache Alhada, de l'Energie Ibrahim Yacoubou et de la Formation professionnelle Salamatou Gourouza.
Plusieurs membres du Cabinet du président déchu Mohamed Bazoum figurent aussi sur la liste. La plupart des personnes recherchées se trouvaient hors du Niger lors de la prise de pouvoir du 26 juillet et d'autres ont réussi à quitter le pays après.
Entre jeudi et vendredi, les autorités militaires nigériennes ont transféré plusieurs autres personnalités du gouvernement déchu dans diverses prisons, alors qu'elles étaient jusque-là gardées dans le secteur de la Présidence depuis la prise de pouvoir des militaires.
La semaine passée, le ministère nigérien des Affaires étrangères a annulé plus de 990 passeports diplomatiques, notamment ceux des personnalités recherchées ou ceux d’anciens responsables d’institutions et des députés.
Aucune déclaration n'a été émise par rapport aux faits qui sont reprochés à ces personnalités.
Le 26 juillet dernier, un groupe de militaires conduit par le Chef de la garde présidentielle, le général Abdourahmane Tchiani, a renversé le président Mohamed Bazoum arrivé au pouvoir en avril 2021.
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