AA/ Kidal/ Mohamed Ag Ahmedou

Des troupes du groupe armé pro-gouvernemental (GATIA) ont commencé à quitter la ville de Kidal (Nord-Mali), dimanche matin, après l'avoir investie pendant quelques jours, a appris Anadolu de sources locales.

Ce départ a été convenu à la suite d'un accord, conclu samedi, entre ce groupe et l'ancienne rébellion de la Coordination du Mouvement de l'Azawad (CMA), qui contrôle la ville de Kidal.

Adressé au Chef de la Mission onusienne au Mali (MINUSMA), le texte de cet accord énonçait une série de dispositions, dont "l'allègement du dispositif militaire" du GATIA à Kidal, sans davantage de précisions. De son côté, la CMA s'est engagée à intégrer des éléments de la GATIA au sein des structures chargées de la gestion de la ville.

L'arrivée, mardi dernier à Kidal, de dizaines de véhicules et d'hommes armés appartenant au GATIA, ont mis les troupes de la CMA en état d'alerte, encore qu'aucun affrontement n'ait eu lieu entre les anciens belligérants.

Pour le GATIA, il s'agissait, à travers cette démarche, de l'application d'un précédent accord conclu à Anefis (Région de Kidal) en octobre dernier, qui lui concédait la présence d’une partie de ses combattants dans la ville de Kidal. Pour sa part, la CMA avait jugé cette venue "précipitée" et "non concertée".

Les deux parties, qui s’étaient affrontées durant l’été 2015, même après la signature de l’accord de paix d'Alger en juin dernier, avaient cessé les combats depuis quelques mois, avec un «pacte d'honneur» du 16 octobre, à Anéfis.

Depuis, les deux parties s’attèlent à appliquer l’Accord de paix, selon des sources au sein des deux parties. Celui-ci se propose de mettre fin au conflit qui a opposé, surtout depuis 2012, Bamako aux autonomistes du Nord-Mali autour de la gestion de cette région appelée Azawad.
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