Türkİye, Afrique

Parcours atypique d'un jeune entrepreneur turc en Afrique

"Certains pensent venir ici avec 50 ou 60 mille dollars, puis au bout de deux ans, retourner en Turquie en ayant gagné beaucoup d'argent. Penser cela est une utopie", déclare Ahmet Alan, homme d'affaires turc installée en Tanzanie.

Tufan Aktaş, Ayvaz Çolakoğlu  | 12.05.2017 - Mıse À Jour : 13.05.2017
Parcours atypique d'un jeune entrepreneur turc en Afrique

Dar es Salaam

AA - Dar es Salam - Ayvaz Colakoglu

L'entrepreneur turc, Ahmet Alan, qui malgré son jeune âge, s'est rendu en Afrique et a crée son entreprise, importe aujourd'hui plus de 50 produits pour le marché tanzanien.

Le mois suivant son mariage, âgé de 23 ans, Ahmet Alan prend l'initiative courageuse de créer son affaire en Tanzanie, il partage dans un entretien accordé au correspondant d'Anadolu, ses sept années d'expérience du pays et son parcours.

Avant son départ en Tanzanie dans le cadre d'une mission humanitaire, Alan avait déjà vécu une petite expérience dans le commerce en Turquie. Après se premier contact avec la Tanzanie, Alan prend la décision de ne pas rentrer en Turquie et s'installe dans le pays où il monte son entreprise.

Alan explique avoir rencontré quelques difficultés d'adaptation au départ mais que les choses se sont arrangées très vite et qu'il a pu faire venir sa famille auprès de lui.

"Ma femme ne s'est pas réfugiée, comme moi, derrière l'anglais. Elle a appris la langue locale. Elle m'aide dans beaucoup de domaines" a-t-il expliqué.

L'homme d'affaire turc, qui a crée son entreprise voilà plus de 7 ans, a développé son activité avec le temps. Il est aujourd'hui à la tête d'une grande entreprise qui importe près de 50 produits en Tanzanie.

Les conditions en Tanzanie sont semblables à celles de la Turquie il y a 25 ans, relève Alan, reconnaissant avoir rencontré des difficultés dans les affaires à ses débuts.

C'est surtout pour recruter du personnel pour son entreprise qu'Ahmet Alan a rencontré le plus de difficultés.

"En Tanzanie, contrairement à la Turquie, les gens travaillent lentement et pensent qu'il y a une bénédiction à travailler lentement. Pour atteindre le niveau d'efficacité souhaité j'ai dû pas mal batailler" a-t-il relaté.

Pour son affaires, les choses ont commencé à rentrer dans l'ordre à partir de la deuxième année, "la processus le plus compliqué lors de ces 7 années a été de mettre en place une équipe. Car les tanzaniens n'ont pas la discipline du travail, et ne savent pas comment travailler" a-t-il regretté.

La population de la Tanzanie est de 50 millions et la société évolue rapidement créant en parallèle de nouveaux besoins. Toutes ces nouvelles opportunités peuvent être notamment, exploités par les hommes d'affaires turcs, a précisé Alan.

"Si nous, les hommes d'affaires turcs, parvenons à répondre aux besoins de la Tanzanie, alors nous pourrons gagner une grande part du gâteau, mais si nous tardons, alors ce sera d'autres qui viendront, d'une façon ou d'un autre, combler le vide" a noté Ahmet Alan, précisant que dans 2 ou 5 ans, il sera beaucoup plus difficile d'intégrer le marché tanzanien.

Pour Alan, il n'est pas nécessaire, pour venir en Tanzanie d'être en capacité d'ouvrir une usine et que même le coiffeur turc peut y trouver son compte, rappelant qu'une coupe de cheveux, chez le coiffeur, peut coûter jusqu'à 40 dollars (US) en Tanzanie.

La patience est le maître mot pour ce qui veulent tenter leur chance en Tanzanie.

"Certains pensent venir ici avec 50 ou 60 mille dollars, puis, au bout de deux ans, retourner en Turquie avec beaucoup d'argents. Penser cela est une utopie" a-t-il dit.

Alan a également insisté sur la nécessité pour celui qui veut investir en Tanzanie de s'y installer, à l'instar des européens qui restent vivre ici pendant une longue période, parfois plus de 30 ans.

Actuellement environ 500 turcs sont installés en Tanzanie, un chiffre relativement bas au regard du potentiel du pays.

"Il n'y a aucune raison pour que ce nombre n'augmente pas, les turcs ont une approche perfectionniste du travail. Ce pays a besoin de cela. Il y a actuellement beaucoup de vide à combler sur le marché mais les choses risquent de se compliquer dans les années à venir" a-t-il ajouté.

Les turcs jouissent d'une image positive sur le continent africain, une situation qu'Alan aimerait voir perdurer.


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