AA / Le Caire

Le président égyptien, Abdel Fattah al-Sissi, a adressé, dans la soirée du samedi, ses félicitations au président élu, Joe Biden, à la suite de sa victoire aux élections présidentielles américaines.

C'est ce qui ressort des propos du porte-parole de la présidence égyptienne, Bassam Rady. Les félicitations de Sisi sont ainsi les premières que Biden reçoit de la part d'un président arabe.

Bassem Rady a déclaré que « le président al-Sissi a adressé ses félicitations au président élu des États-Unis, Joe Biden, à la suite de l’annonce des résultats des élections présidentielles américaines », selon l’agence de presse égyptienne « Mena ».

Et d’ajouter « le président al-Sissi a souligné à cette occasion d’envisager une coopération et une collaboration afin de renforcer les relations stratégiques bilatérales entre l’Egypte et les États-Unis dans l’intérêt des deux pays et peuples amis », sans indiquer comment les félicitations ont été adressées.

Plus tôt dans la journée du samedi, les médias américains ont annoncé la victoire de Biden aux présidentielles selon les résultats officiels provisoires des élections. Le président sortant et candidat républicain, Donald Trump met en doute la transparence du scrutin.

Les relations égypto-américaines sont qualifiées comme « stratégiques », selon les Observateurs, ces relations étaient favorables sous l’ère de Trump. Toutefois, Biden avait adressé des critiques au bilan égyptien en matière de droits humains durant sa campagne présidentielle. Il avait dénoncé lors de sa campagne électorale la détention, la torture et l’expulsion du pays des militants égyptiens à savoir Mohamed Amacha, Sarrah Hijazi et Mohamed Soltan.

Joe Biden avait également dénoncé toutes les menaces aux familles des activistes égyptiens en affirmant qu’ « il n’y aura plus de chèques en blanc au dictateur préféré de Trump ».

Biden faisait référence à la publication du journal américain « The Wall street journal » rapportant que Trump avait qualifié le président al-Sissi de « dictateur préféré » lors du Sommet du G7 à Paris en 2019.

Au cours du mois dernier, 56 membres du Congrès américain avaient envoyé une lettre au président égyptien demandant la libération des détenus politiques, tandis que les Observateurs affirment que les politiques de Biden seraient plus strictes que celles de son prédécesseur Trump vis-à-vis des questions des droits de l’Homme en Egypte.

Les autorités égyptiennes nient toujours la détention de prisonniers pour des causes politiques en soulignant que l’arrestation est effectuée à la demande du procureur général et que les procès sont effectués dans le cadre des procédures ordinaires.

*Traduit de l'Arabe par Hend Abdessamad