Présidentielle en Côte d'Ivoire : Tidjane Thiam "n'acceptera" pas sa radiation de la liste électorale
- Une radiation "injuste, injustifiée et incompréhensible", a estimé le président du principal parti d’opposition ivoirien

Abidjan
AA/ Abidjan / Fulbert Yao
Le président du principal parti d’opposition ivoirien, le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI-RDA), Cheick Tidjane Thiam, a affirmé mardi qu'il n'accepterait pas sa radiation de la liste électorale provisoire décidée par la justice ivoirienne, à six mois de la prochaine élection présidentielle.
« Je n'accepterai pas cette radiation, parce qu'elle est injuste, injustifiée et incompréhensible. Le PDCI n'accepterait pas cette radiation », a-t-il déclaré dans une vidéo publiée sur sa page Facebook.
En effet, le tribunal de première instance d'Abidjan a décidé ce mardi de radier Thiam, estimant qu'il « avait perdu la nationalité ivoirienne lorsqu’il a acquis la nationalité française en 1987 », suite à 150 requêtes déposées contre lui.
Né en Côte d'Ivoire, il a obtenu la nationalité française en 1987 et y a renoncé en mars dernier, afin de se présenter à la présidentielle, un scrutin pour lequel un candidat ne peut être binational.
Mais ses détracteurs invoquent l'article 48 du code de la nationalité, datant des années 1960, qui indique que l'acquisition d'une autre nationalité entraîne la perte de la nationalité ivoirienne.
Pour Thiam, « ce qui se passe, c’est que le pouvoir vient simplement d’éliminer, à travers un raisonnement juridique inique et incompréhensible, son rival le plus sérieux », citant des sondages récents qui le placeraient en tête des intentions de vote.
Il affirme que cette manœuvre intervient après une série d’attaques visant à fragiliser sa candidature, craignant qu'une fois de plus, le pays ne soit « au bord d'une crise ».
Comme action envisagée, le candidat du PDCI a réitéré sa détermination à maintenir sa candidature.
« Je suis absolument déterminé à me battre pour que les Ivoiriens puissent choisir librement celui ou celle qui doit les diriger durant les cinq prochaines années. Je crois que tous les amis de la Côte d'Ivoire, nous-mêmes les Ivoiriens, la communauté internationale, doivent peser dans ce sens. Le PDCI est uni derrière moi. Il n'y aura pas de plan B, il n'y aura pas de plan C. Nous voulons aller à cette élection représentés par le candidat que le PDCI s'est librement choisi à 99,5 %, de façon complètement transparente et démocratique », a-t-il encore déclaré.
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