AA / Istanbul - KINSHASA / Riyaz ul Khaliq - Byobe Malenga

La Chine a déclaré, ce jeudi, qu'elle travaillait avec le gouvernement de la République démocratique du Congo (RDC) pour retrouver les "ressortissants chinois disparus" suite à une attaque nocturne menée contre une mine d'or qui a faisant au moins 9 morts.

La porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Mao Ning, a déclaré que l'attaque armée contre une entreprise privée chinoise "avait fait plusieurs morts ou disparus parmi les ressortissants chinois".

Des rebelles de la milice de la Coopérative pour le développement du Congo (CODECO) auraient mené, mercredi, une attaque contre l'une des mines d'or de la région de Djugu, dans la province de l'Ituri (nord-est).

Selon les habitants de la région, 6 citoyens chinois et 3 soldats congolais auraient été tués dans l'attaque.

"La Chine condamne fermement cette attaque", a déclaré Mao Ning, ajoutant que Pékin était "en contact étroit" avec la RDC à ce propos.

"Nous demandons à la RDC de traquer les auteurs de ces actes et de les traduire en justice dans les plus brefs délais, et de prendre des mesures concrètes et efficaces pour mieux protéger la sûreté et la sécurité des ressortissants et des entreprises chinois en RDC".

Kololei Kailo, le chef de la région, a attribué l'attaque au CODECO, un groupe de combattants qui affirme défendre les intérêts de la tribu Lendu contre une tribu rivale, les Hema.

Pékin a reconnu que la partie nord-est de la RDC subit depuis longtemps une mauvaise situation sécuritaire, selon un compte rendu officiel de la conférence de presse régulière du ministère, tenue ce jeudi.

"Nous rappelons une fois de plus à nos compatriotes chinois de suivre de près les alertes de sécurité du ministère des Affaires étrangères et d'agir en conséquence, de ne pas voyager dans des zones à haut risque et de quitter ces zones le plus rapidement possible s'ils s'y trouvent déjà", a déclaré Mao Ning.

Des attaques contre des zones minières et des convois de secours des agences humanitaires des Nations unies se produisent régulièrement en Ituri et dans le Kivu, au nord et au sud-est de la République démocratique du Congo, alors que les ravisseurs pillent de l'argent, entre autres objets de valeur, et exigent également une rançon pour libérer les otages.

* Traduit de l’anglais par Mounir Bennour