AA/Bangui/Sylvestre Krock

Après Crépin Mboli-Goumba, Eloi Anguimaté, Martin Ziguélé et François Bozizé, c’est au tour d'Anicet Georges Dologuélé, chef de file de l’opposition centrafricaine d’être investi par son parti l’Union pour le renouveau centrafricain (URCA), pour être candidat à la présidentielle prevue fin décembre en même temps que les législatives.

Cette décision a été annoncé par le parti à l’issue de son deuxième congrès ordinaire, tenu à Bangui du 12 au 15 août.

Aussitôt investi, Dologuélé s'est exprimé pour dénoncer la mauvaise préparation des élections en cours par le pouvoir.

« En ce moment de l’histoire de notre pays, ce n’est pas évident d’aller à une compétition lorsqu’on voit de quelle manière la préparation des élections est massacrée par le pouvoir », a déclaré le candidat de l’URCA.

Revenant sa candidature; Dologuélé a souligné : « j’avais déjà été candidat en 2015-2016, donc j’ai un peu d’expérience surtout nous avons beaucoup travaillé sur nos erreurs. Et donc, c’est en toute responsabilité qu’ils m’ont désigné et que j’ai accepté ».

« S’agissant du calendrier électoral, nous savons tous que l’Autorité nationale des élections (ANE) a pris beaucoup de retard. Ils sont dans le déni et le gouvernement est dans le déni et là, c’est une source de graves problèmes. Je crois que personne n’a le monopole de la vérité dans ce pays. J’appelle les compatriotes à plus de modestie. Ils font trop de forcing pour tenir des élections alors que tout le monde sait qu’il y a beaucoup de retard accumulé dans l’organisation des opérations. Donc, il faudrait qu’on tire les leçons de tout cela et qu’on évite d’aller dans la précipitation », a-t-il ajouté.

Le premier tour des élections groupées législatives et présidentielle en RCA est prévu pour le 27 décembre 2020.

L'opération de recensement électoral qui se poursuit dans tout le territoire centrafricain, se retrouve entravée dans nombre de localités contrôlées par les groupes armés qui défient l’autorité de l’Etat en dépit de l’Accord politique pour la paix et la réconciliation signé le 6 février 2019.

En 2016, Dologuélé était face à Touadéra au deuxième tour de la présidentielle qui a connu la victoire de l’actuel locataire du Palais de la Renaissance.