RD Congo : Félix Tshisekedi réclame un retrait accéléré des forces de maintien de la paix de l'ONU
- "Il est illusoire et contre-productif de compter sur la MONUSCO pour rétablir la paix et la stabilité", déclare le président de la République démocratique du Congo devant l'Assemblée générale de l'ONU
Congo, The Democratic Republic of the
AA / Kigali, Rwanda / James Tasamba
Le président de la République démocratique du Congo a appelé à un retrait accéléré de la mission de stabilisation de l'ONU (MONUSCO), présente dans son pays.
La Mission de l'Organisation des Nations unies pour la stabilisation en république démocratique du Congo (MONUSCO) est déployée dans l'est de la RDC depuis 1999.
Dans son discours de mercredi, lors de la 78e session de l'Assemblée générale des Nations unies à New York, Félix Tshisekedi s'est dit frustré par le manque d'efficacité de la mission dans la lutte contre la violence.
"Il est temps que la RDC devienne l'acteur principal de sa stabilité. Il est illusoire et contre-productif de compter sur la MONUSCO pour rétablir la paix et la stabilité. Son retrait est devenu nécessaire pour apaiser les tensions entre les populations et la mission", a-t-il déclaré.
Des manifestations ont récemment éclaté en République démocratique du Congo contre la force de maintien de la paix de l'ONU, accusée de ne pas réussir à endiguer les violences commises par de multiples groupes armés.
Le 30 août, plus de 50 personnes ont été tuées dans la ville de Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu, après que l'armée est intervenue pour disperser les membres d'une secte religieuse, baptisée Natural Judaic and Messianic Faith Towards the Nations (Foi naturelle judaïque et messianique vers les nations), qui s'étaient rassemblés pour protester contre la présence de la force de maintien de la paix de l'ONU dans le pays.
Des milliers de personnes vivent dans des camps dans les deux provinces les plus touchées par le conflit, le Nord-Kivu et l'Ituri.
En 2020, l'ONU a annoncé que le retrait progressif de sa mission la plus importante commencerait en 2024. Mais Tshisekedi a indiqué qu'il souhaitait que le retrait progressif soit entamé dès cette année.
Il a exprimé sa frustration quant au fait que la mission richement financée, qui compte environ 15 000 soldats de la paix, "n'a pas réussi à faire face aux rébellions et aux conflits armés, et à protéger les populations civiles".
Tshisekedi a également souligné l'importance pour le pays d'explorer de nouveaux mécanismes de collaboration stratégique avec les Nations unies, en tenant compte des nouvelles réalités de la RDC.
*Traduit de l’Anglais par Mourad Belhaj
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