AA / Kinshasa / Pascal Mulegwa

Sept personnes sont mortes asphyxiées par le gaz ou la fumée charrie par les laves encore chaudes du volcan Nyiragongo qui a fait éruption, dans la nuit de samedi à Dimanche, s’arrêtant aux portes de la ville de Goma, dans l’est de la République démocratique du Congo, ont annoncé les autorités.

« Il y a des personnes qui ont été asphyxiées par le gaz au niveau de Mujoga, une colline. Malheureusement, il y a eu une fissure qui s'est ouverte et le gaz est sorti, elles ont été asphyxiées. A Buhene il y a quatre personnes [asphyxiées] ; le total est de 7 nouveaux décès pour la seule journée de ce lundi », a déclaré à l'Agence Anadolu, Kasereka Mahinda, directeur scientifique de l’Observatoire volcanologique de Goma (OVG).

Il a ajouté que « le volcan est encore actif », car « les couches des laves sont encore actives, la population ne doit pas marcher dessus ».

Ces personnes sont mortes en voulant faire « un tour d’éclairage » et de « curiosité » dans leurs localités consumées par les laves, mais la route qui relie la ville de Goma au territoire de Nyiragongo a été « coupée de 1000 mètres par la lave », selon la même source officielle.

Suit à l’éruption, 15 personnes sont mortes dont 4 prisonniers qui voulaient s’échapper de la prison de Goma et 9 autres personnes dans un accident de route lors de l’évacuation partielle de la ville. Le premier ministre Jean – Michel Sama Lukonde a dépêché, dimanche soir, une délégation de sept ministres venus coordonner la réponse humanitaire dans la région où des séismes puissants ont été enregistrés lundi.

Le ministre congolais de la Recherche scientifique, José Mpanda, a annoncé à Goma, le déblocage des moyens de fonctionnement et de rémunération pour l’observatoire volcanologique qui ne surveillait plus le volcan Nyiragongo depuis 7 mois, faute de moyens.

Les autorités ont suspendu la reprise des cours dans les écoles et universités par précaution alors que des habitants de Goma ont regagné leurs quartiers pendant que ceux du territoire de Nyirahongo qui héberge le volcan squattent dans des familles d’accueil.

L'éruption volcanique la plus meurtrière en RDC remonte à 1977 avec un bilan de plus de 2000 morts en 30 à 40 minutes.

25 ans après, en 2002, 100 personnes étaient mortes dans l'explosion d'une citerne de carburant à proximité de la lave chaude. L'est de la RDC compte plusieurs volcans, parmi lesquels seuls Nyiragongo et Nyamulagira sont encore actifs.