Afrique

RDC: grâce présidentielle en faveur de 700 prisonniers

Firmin Yangambi, un défenseur des droits de l'homme et Franck Diongo, un opposant politique, figurent parmi les détenus graciés.

Lassaad Ben Ahmed  | 14.03.2019 - Mıse À Jour : 15.03.2019
RDC: grâce présidentielle en faveur de 700 prisonniers

Congo, The Democratic Republic of the

AA / Kinshasa / Pascal Mulegwa

Le président de la Republie démocratique du Congo (RDC) , Félix Tshisekedi a gracié, mercredi soir, par décret, un peu plus de 700 prisonniers dont deux prisonniers "politiques emblématiques".

Parmi les personnes figure Firmin Yangambi, un défenseur des droits de l'homme arrêté en 2009 et condamné à la peine de mort en 2010 pour détention illégale d'armes et de tentative d'organisation d'une insurrection contre Joseph Kabila.

Il y figure aussi Franck Diongo, un opposant politique condamné à 5 ans de prison en 2016 pour avoir séquestré trois militaires de la Garde républicaine à Kinshasa.

"Dix ans dans la fosse aux lions, à mains nues. Rien qu'avec notre esprit. Dieu a opéré. Le peuple des petits a coopéré. La victoire est à Dieu. Gloire à Dieu. Paix et respects à mon peuple des gladiateurs. Nous devons sauver le Congo", a publié sur son compte Twitter Firmin Yangambi depuis sa cellule, à la prison de Makala (Kinshasa).

Le décret de libération de 700 prisonniers, entre autres, politiques a été lu à la télévision publique (RTNC) mercredi soir et commenté par Vital Kamerhe, le directeur de cabinet du président congolais.

Dans son intervention à la télévision publique, le directeur de cabinet de Félix Tshisekedi a demandé "à toute personne ou famille concernée par l’arrestation d’un membre depuis le 1er janvier 2015 jusqu’au 31 décembre 2018 de se signaler. Ils pourront être libérés".

Un prisonnier "emblématique" n'a pas été gracié mercredi soir : Eugene Diomi Ndongala, condamné, en 2014, par la Cour suprême à dix ans de prison pour "viol sur mineures".

La question de la libération de Diomi a été “vidée”, a déclaré Kamerhe, affirmant que le ministre de la Justice, Alexis Ntambwe Mwamba , qui regagnera Kinshasa ,jeudi, va signer l’arrêté portant “libération conditionnelle" de Diomi.

Lors de la présentation de son programme d’urgence pour ses 100 premiers jours, le 2 mars, Felix Tshisekedi avait annoncé la libération des prisonniers politiques dans les dix jours qui suivaient.

Ce délai a expiré mardi à minuit, provoquant des critiques acerbes contre le nouveau président.

Par ailleurs, Tshisekedi a suspendu le ministre des Affaires foncières et trois mandataires publics.

Le ministre Lumeya Dhu Maleghi, accusé d'avoir pris une série d'arrêtés, en violation de la loi, pour l’aménagement de lotissements à des endroits interdits et l’expropriation des citoyens, a été suspendu de ses fonctions et une action judicaire sera ouverte à son encontre, a annoncé le chef du cabinet présidentiel.

Il a également annoncé la suspension du directeur général de l'Autorité de régulation des postes et télécoms (ARPTC), Oscar Manikindu, le directeur général de la Société commerciale des transports et des ports (SCTP), Daniel Mukoko Samba et son adjoint, tous-trois pour "des actes de mauvaise gestion".

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