RDC : La France "condamne fermement" les bombardements de camps de déplacés près de Goma
- Paris "appelle le Rwanda à retirer ses forces de RDC", tout en évoquant "la démobilisation des FDLR"
France
AA / Tunis / Fatma Ben Amor
La France "condamne fermement les bombardements de camps de déplacés à proximité de la ville de Goma le 3 mai dernier", ayant fait au moins 9 morts et des dizaines de blessés, a indiqué Le Quai d'Orsay dans un communiqué rendu public lundi.
Paris "appelle à faire toute la lumière sur les responsabilités de cette attaque qui constitue une violation flagrante du droit international humanitaire (...), dénonce l’escalade des violences contre les civils au Nord-Kivu et condamne toute attaque contre les civils, ainsi que l’utilisation d’armes lourdes à proximité des camps de déplacés", informe le communiqué.
Tout en apportant "une condamnation ferme de l’offensive du M23", la France "appelle le Rwanda à retirer ses forces de RDC", selon la même source. Elle "apporte son plein soutien aux processus régionaux pour trouver une solution négociée à cette crise, dans toutes ses composantes, y compris pour la démobilisation des FDLR (Forces démocratiques de libération du Rwanda, NDLR)", rebelles hutus rwandais repliés dans l’Est congolais depuis 30 ans, indique-t-on encore.
Pour rappel, au moins 9 personnes ont été tuées et des dizaines d'autres blessées, vendredi dernier, dans une frappe d’artillerie sur un camp de déplacés à la périphérie de Goma (est de la RDC) où des combats font rage entre les forces gouvernementales et les rebelles du M23.
Peu après, le porte-parole du gouvernement congolais, Patrick Muyaya, a accusé "l'armée rwandaise et ses supplétifs terroristes du M23" d'en être responsables, dans un message posté sur X.
Plus tôt vendredi, dans un entretien au Figaro, le président congolais Felix Tshisekedi a demandé que la France "joue de son influence en qualité de membre permanent du Conseil de sécurité de l'ONU, tout comme la Chine ou les États-Unis, pour châtier le régime rwandais", ajoutant qu’une guerre entre la RDC et le Rwanda "est possible".