AA/Kigali/ James Tasamba

L'armée congolaise a accusé jeudi l'Alliance Fleuve Congo (M23/AFC), une alliance rebelle comprenant des rebelles du M23, d'avoir attaqué ses positions dans l'est de la République Démocratique du Congo, quelques jours après avoir déclaré un cessez-le-feu.

Dans un communiqué, l'armée a indiqué que les forces rwandaises et les forces M23/AFC continuent de renforcer leurs positions avec des troupes et du matériel, tout en attaquant les positions des forces gouvernementales.

"Les dernières attaques ont ciblé nos positions non seulement dans le territoire de Walikale, au Nord-Kivu, mais aussi au Sud-Kivu, notamment à Mulamba et Bulonge dans le territoire de Walungu, ainsi que dans les hautes terres de Minembwe, dans le territoire de Fizi", a déclaré le porte-parole militaire Sylvain Ekenge.

"Cependant, les FARDC (forces armées de la République Démocratique du Congo) restent plus déterminées et mobilisées que jamais et se réservent le droit de réagir pour protéger la sécurité de la population et de ses biens, en contrant les actes d'hostilité susceptibles de compromettre la pause dans les combats que le M23/AFC a eux-mêmes déclarée."

Les rebelles ont annoncé samedi leur intention de "repositionner" leurs forces depuis la ville minière de Walikale dans la province du Nord-Kivu et ses environs, affirmant que cela soutenait les initiatives de paix visant à créer des conditions propices au dialogue politique.

Suite à l'annonce des rebelles, l'armée congolaise a déclaré avoir appelé les forces d'autodéfense à désescalader et à donner la priorité aux pourparlers de paix ainsi qu'à la poursuite des processus de dialogue de Luanda et de Nairobi.

Le Rwanda, qui soutiendrait les rebelles du M23, a salué la décision du groupe de se retirer de Walikale, ainsi que la décision du gouvernement congolais d'arrêter les hostilités dans le conflit en cours dans l'est du Congo.

Le cessez-le-feu a été annoncé par le président congolais Félix Tshisekedi et le président rwandais Paul Kagame lors de pourparlers surprises à Doha, le 18 mars, la dernière rencontre depuis que le M23 a pris les capitales provinciales de Goma et Bukavu cette année.

Les pourparlers ont été facilités par le cheikh Tamim ben Hamad Al Thani, l'émir du Qatar.

Traduit de l'anglais par Sanaa Amir