Afrique

RDC : manifestations anti-occidentales à Kinshasa

- Les protestataires appellent au départ des chancelleries occidentales et de l’ONU

Pascal Mulegwa  | 12.02.2024 - Mıse À Jour : 13.02.2024
RDC : manifestations anti-occidentales à Kinshasa

Congo, The Democratic Republic of the

AA / Kinshasa / Pascal Mulegwa

Des manifestations de colère ont eu lieu, lundi, au centre-ville de Kinshasa, où des dizaines de jeunes et de "taximen" ont manifesté devant l’ambassade des Etats-Unis et saccagé certains intérêts étrangers, en signe de protestation contre la « passivité » de la Communauté internationale face à la violence des groupes armés, dont notamment le M23 (mouvement du 23 Mars), dans l’Est de la République démocratique du Congo (RDC).

Les écoles consulaires française, américaine et belge ont fermé leurs portes, lundi, par précaution, après un weekend de violentes manifestations contre des représentations diplomatiques et la mission de l’ONU en RDC (Monusco), a constaté le correspondant d'Anadolu.

Peu avant midi, la Police nationale congolaise (PNC) a dispersé une centaine des manifestants en faisant usage de gaz lacrymogène devant l’ambassade britannique dans la commune de la Gombe à Kinshasa.

D’autres manifestations ont eu lieu Boulevard du 30 juin, principal axe routier du centre-ville où un hôtel faisant flotter sur son bâtiment un drapeau de l’Union européenne et de la Belgique a été pris pour cible par des jets de pierres.

Les manifestants ont obtenu le retrait de deux drapeaux dudit édifice situé au cœur d’un quartier commercial. Plusieurs enseignes de commerce qui avaient ouvert dans la matinée, ont fermé par crainte de pillages.

Devant le quartier général de la Monusco, la foule a brûlé des pneus, scandant cris et chants hostiles à cette mission onusienne et certaines ambassades.

Des klaxons de moto accompagnaient les chants entonnés en chœur par les manifestants, dont certains se sont identifiés comme militants du mouvement citoyen « éveil patriotique » dirigé par un prédicateur controversé mais proche du régime.

Le gouvernement a condamné ces violences qui ont commencé, début février mais dont l’intensité a été observée vendredi et samedi avec l’incendie des véhicules de la Monusco, mise à sac des jeeps onusiennes et caillasse des voitures avec plaque diplomatique.

Les protestataires exigent plus que des communiqués condamnant le Rwanda, accusé depuis deux ans de soutenir l’offensive des rebelles du M23 dans la province du Nord-Kivu où ils contrôlent deux des 6 territoires.

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