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RDC : retour timide, à Goma, des déplacés suite à l’éruption du volcan Nyiragongo

- Les causes principales de ce retour «seraient les conditions difficiles dans lesquelles les déplacés vivaient, l’absence d’une assistance et les informations qu’ils recevraient de Goma, faisant état d’une certaine accalmie».

Lassaad Ben Ahmed  | 01.06.2021 - Mıse À Jour : 01.06.2021
RDC : retour timide, à Goma, des déplacés suite à l’éruption du volcan Nyiragongo

Congo, The Democratic Republic of the

AA / Kinshasa / Pascal Mulegwa

Des déplacés ont commencé à regagner timidement la ville de Goma, dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC), menacé en permanence par la coulée de lave du volcan Nyiragongo dont l’éruption, la nuit du 22 au 23 mai, a fait une trentaine de morts.

Alors que les autorités ont rappelé, lundi, que « la possibilité d’une éruption à terre ou sous le lac ne peut toujours pas être exclue pour le moment », des milliers de personnes ont regagné Goma, ville d’environ 2 millions d’habitants.

Les causes principales de ce retour « seraient les conditions difficiles dans lesquelles les déplacés vivaient, l’absence d’une assistance et les informations qu’ils recevraient de Goma, faisant état d’une certaine accalmie », rapporte le bureau de coordination des affaires humanitaires des Nations Unies (OCHA) dans son dernier bulletin du mois de Mai.

Au total, selon l’organisation onusienne, près de 416 000 personnes ont été déplacées à la suite de l’éruption volcanique qui a ravagé des forêts, maisons et cultures au nord de la ville Goma, dans le territoire de Nyiragongo au pied du volcan portant le même nom.

Ces déplacés internes sont répartis dans plus de 10 zones à l’intérieur du pays (Bukavu Ville, Idjwi, Kalehe (Minova), Kabare, Masisi (Sake), Rutshuru, Nyiragongo, Lubero, Goma, Butembo), mais également au-delà des frontières congolaises, précisément au Rwanda, voisin.

Dans le territoire de Rutshuru par exemple, les services en eau potable sont actuellement insuffisants. « Avec l’arrivée des déplacés, le risque d’une explosion des maladies hydriques est à craindre », prévient OCHA.

Dans le territoire de Masisi, à la sortie de Goma, 35 cas suspects de choléra dont été recensés dans la zone de santé de Kirotshe, d’après OCHA.

La crise créée par les éruptions volcaniques du mont Nyiragongo survient dans un contexte de besoins déjà élevés au Nord-Kivu.

Selon l’ONU, près de la moitié des cinq millions de personnes déplacées internes en RDC se trouvent dans cette région, où 33% de la population souffre également d’une grave insécurité alimentaire.

Mark Lowcock, Secrétaire général adjoint des Nations Unies chargé des affaires humanitaires et Coordonnateur des secours d’urgence, a validé depuis le 28 mai l’octroi d’une contribution financière du Fonds central de réponse d’urgence (CERF) de 1,2 million de dollars pour répondre aux besoins urgents des personnes vulnérables.

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