AA/ Dakar / Alioune Ndiaye

L’insécurité persistante et sa présence parmi les zones les plus sèches du monde font du Sahel le terroir le plus exposé aux risques sur la sécurité climatique, a annoncé Mahamat Saleh Annadif, chef du bureau des Nations unies pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel (Unowas).

Annadif s’est exprimé à l’ouverture de la conférence régionale sur les changements climatiques, la paix et la sécurité en Afrique de l’Ouest et au Sahel (6 au 7 avril) à Dakar.

« Dans un contexte où le changement climatique devient un véritable multiplicateur de risque en exacerbant les vulnérabilités des populations déjà désavantagées, l’espace Sahel est le plus affecté », a indiqué le chef de l’Unowas dans son allocution prononcée lors de la cérémonie.

« Le Sahel est l’une des régions les plus sèches du monde et connaît l’une des augmentations de température les plus rapides au monde. L’insécurité reste très présente, illustrée par l’extrémisme violent, le terrorisme, et l’absence d’autorité de l’Etat dans de larges espaces des territoires nationaux », a-t-il émis comme principales raisons.

« En haut de l’agenda pour la paix et la sécurité du Conseil de sécurité, le changement climatique est au centre des préoccupations », a encore noté Annadif.

La conférence régionale s’inscrit dans le cadre des activités entreprises par l’Unowas en réponse à la demande du Conseil de sécurité de l’ONU formulée en janvier 2020 pour prendre en considération les conséquences néfastes du changement climatique, a rappelé le document de presse.

Il s’agira lors des échanges sur deux jours de définir concrètement les conséquences néfastes du changement climatique, de la précarité énergétique, des changements écologiques et des catastrophes naturelles sur la sécurité humaine en Afrique de l’Ouest et au Sahel.