Sanctions contre le Niger : Des ONG alertent sur les risques de détérioration de la situation humanitaire
- Le Niger est visé, depuis le coup d’Etat du 26 juillet dernier, par de nombreuses sanctions émanant notamment de la Banque mondiale, de la CEDEAO, ou encore de l’UE.
France
AA/Nice/Feïza Ben Mohamed
Plusieurs ONG ont alerté, samedi, sur les risques que pourraient provoquer les sanctions économiques prises contre le Niger, et qui sont susceptibles « d’exacerber les besoins humanitaires des plus vulnérables, notamment les femmes et les enfants ».
Dans un communiqué de presse consulté par Anadolu, plusieurs organisations, dont Oxfam, Action contre la Faim ou encore Save the children, estiment « qu'une instabilité accrue pourrait fortement détériorer les conditions de vie des plus vulnérables, notamment les femmes et les enfants qui sont souvent les plus vulnérables en période de crise, et entraver la réponse humanitaire ».
« La combinaison des sanctions et des conflits avec les vulnérabilités existantes au Niger pourrait avoir des effets dévastateurs sur la vie de plus de 4,4 millions de personnes dans le pays qui ont déjà besoin d'aide humanitaire », plaident les ONG signataires qui exhortent « toutes les parties prenantes à faire tout leur possible pour minimiser les souffrances humaines et veiller à ce que l'aide puisse parvenir à ceux qui en ont besoin, quelles que soient la situation ou les décisions politiques ».
Elles demandent, par ailleurs, à ce « que les acteurs humanitaires puissent poursuivre leur travail essentiel sans entrave et dans le plein respect des principes humanitaires » et plaident « pour l'inclusion d'exemptions humanitaires dans toutes les décisions, y compris les sanctions, afin de prévenir les effets néfastes sur les civils ».
Cette alerte intervient alors que le Niger est visé, depuis le coup d’Etat du 26 juillet dernier, par de nombreuses sanctions émanant notamment de la Banque mondiale, de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO), ou encore de l’Union européenne.
Pour rappel, le président Mohamed Bazoum est toujours détenu par les putschistes rassemblés sous la bannière du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP).
Ces derniers affirment avoir pris le pouvoir et mis fin aux fonctions du chef de l’Etat mais ce dernier n’a à ce stade pas démissionné et bénéficie du soutien d’une grande partie de la communauté internationale.
Seulement une partie des dépêches, que l'Agence Anadolu diffuse à ses abonnés via le Système de Diffusion interne (HAS), est diffusée sur le site de l'AA, de manière résumée. Contactez-nous s'il vous plaît pour vous abonner.