AA/İstanbul/Mohammed Hamood Ali Al Ragawi

Le président du Conseil de souveraineté de transition du Soudan, Abdel Fattah al-Burhan, a entamé vendredi une visite en Arabie saoudite, deux jours après son retour au palais présidentiel de Khartoum pour la première fois depuis le début de la guerre il y a près de deux ans, et après avoir proclamé la capitale "libre".

L’agence de presse officielle saoudienne SPA a rapporté que le prince Saoud ben Micha'al, vice-émir de la région de La Mecque, avait accueilli al-Burhan à l’aéroport international du roi Abdelaziz, dans la ville de Djeddah, à l’ouest du royaume.

Aucun détail supplémentaire sur la visite n’a été communiqué par l’agence.

Jeudi, al-Burhan a rencontré à Khartoum une délégation saoudienne pour discuter de la mise en œuvre de projets de services urgents, dans le cadre des efforts de l’Arabie saoudite pour reconstruire ce que la guerre civile a détruit au Soudan.

L’agence de presse soudanaise SUNA a cité al-Burhan saluant les relations "exceptionnelles" entre Khartoum et Riyad, soulignant les "positions de soutien de la direction saoudienne envers le Soudan, son appui au peuple soudanais, la fourniture d’aides humanitaires et son engagement envers la souveraineté, l’unité et la stabilité du Soudan".

Depuis avril 2023, l'armée soudanaise et les Forces de soutien rapide (FSR) s’affrontent dans une guerre sanglante, qui a causé la mort de plus de 20 000 personnes et contraint près de 15 millions d’autres à fuir, selon les estimations de l’ONU et des autorités locales.

Une étude menée par des universités américaines évalue le nombre de morts à environ 130 000.

Ces dernières semaines, les FSR ont reculé dans plusieurs États, notamment Khartoum, AlJazira, Nil Blanc, Kordofan-Nord, Sennar et Nil Bleu.

Sur les 18 États du pays, les FSR ne contrôlent plus que quelques poches à l’ouest et au sud d’Omdourman, ainsi que certaines parties du Kordofan-Nord et du Kordofan-Ouest.

Elles conservent cependant leur emprise sur quatre États de la région du Darfour (ouest), tandis que l’armée contrôle Al-Fasher, capitale du Darfour-Nord, le cinquième État de la région.

*Traduit de l'arabe par Sanaa Amir