Afrique

Sénégal: Amy Sarr Fall, un talent africain sculpté entre New York et Dakar

A New York, elle a passé à la loupe la campagne électorale de Barack Obama, à Dakar, elle gère un Magazine qui parvient à se faire une place dans divers pays africains.

03.02.2015 - Mıse À Jour : 03.02.2015
Sénégal: Amy Sarr Fall, un talent africain sculpté entre New York et Dakar

AA/Dakar/Arona Basse

Elle est l’histoire d’un succès féminin. Un talent sculpté entre New York et Dakar et qui s’est confirmé au fil du temps...Amy Sarr Fall, la trentaine, Directrice des Intelligences Magazine, maîtresse d’œuvre de la cérémonie des 50 femmes leaders du Sénégal,  spécialiste et analyste de la politique américaine.

Amy Sarr Fall est revenue à Dakar vers la fin de 2009, en provenance des Etas-Unis.  Elle a alors fondé un cabinet de conseil en communication. Puis, en 2010, elle a créé "Intelligences Magazine". Généraliste, où politiciens, artistes, économistes et citoyens ordinaires s’y trouvent, ce magazine a en peu de temps acquis une bonne notoriété. Il est aujourd’hui commercialisé non seulement au Sénégal, mais aussi  dans d’autres pays africains, dont le Cameroun, la Côte d’Ivoire et le Mali, entre autres. C’est le couronnement d’une brillante carrière en communication en France et au Etats-Unis.

En France, plus précisément à Paris où elle obtient une maîtrise en communication globale, elle attire l'intérêt de deux des plus grandes structures de communication européennes: Landor et Publicis. Elle décide de rejoindre Publicis. Là-bas, elle s'investit dans d'importantes missions confiées entre autres par l'Union Européenne. Parmi ces missions, l’aide de multinationales affectées par la crise économique à se relever ou à réussir leur entrée dans des bourses européennes.

Aux USA, elle a également cartonné dans une grande entreprise, occupante le poste de responsable de communication. Elle a aussi travaillé à partir de New York avec d'autres Etats de la côte-est américaine, notamment le Connecticut, le New Jersey mais aussi la Floride. Sa plus grande réalisation aux USA en 2008 impressionne tant à Dakar : elle a passé à la loupe la campagne électorale de Barack Obama, surtout le volet se rapportant à l’élimination des armes nucléaires. Un brio qui lui a valu la reconnaissance de New York Times qui l’a citée dans un article.

Sénégalaise divorcée avec les replis identitaires, AS.Fall s’ouvre bras accueillants vers le monde. Son dada : «Faisons du citoyen non pas un spectateur, mais un acteur de développement.» ou encore : «Venez m’aider à tenir plus haut le lourd drapeau du Sénégal.», confie-t-elle à Anadolu.

Aujourd’hui  Directrice d’une agence de communication, d’un journal et du club Intelligences à la fois,  Sarr Fall a fait ses humanités à l’école franco-sénégalaise de Fann. Génie remarquable durant le cycle élémentaire, elle a toujours trusté le haut du tableau de classement.

Elle confie : «J’ai toujours eu cette envie d’excellence.» Elle décroche avec brio son bac international au West African College of the Atlantic à Dakar, où elle s’armait d’une vie associative féconde : Coordinatrice des activités sociales, présidente des élèves, rédactrice-en- chef du journal de l’école.

Dans cette école où s’invitent les enfants de la haute bourgeoisie européenne, elle mesure à sa juste portée sa chance : «J’étais dans la même classe que le fils de Caroline de Monaco (membre de la famille princière monégasque). Je savais les efforts que mon papa a dû consentir. J’ai senti que j’étais privilégiée par rapport à beaucoup d’autres jeunes.» L’emprunte de ses parents marque indélébilement son itinéraire : «Mon modèle c’est maman, en tant que femme leader. Mon papa m’a appris l’intégrité.».

  La jeune dame reste marquée par sa directrice du collège de Dakar, Danielle Louise Hill, une Australienne, qui a une ouverture d’esprit "impressionnante". Sa précocité dans le relationnel la pousse à assister des enfants vivant avec un handicap au centre hospitalier Talibou Dabo. D'ailleurs, vers la fin de 2009, elle a organisé le lancement d’une Coalition HPD-PNLP pour optimiser les efforts de lutte contre le paludisme. L’initiative a enregistré un franc succès.  «Notre directrice du collège de Dakar nous rappelait tout le temps que nous étions des citoyens du monde», se souvient l’aînée d’une fratrie de trois enfants.

 A son bureau au sixième étage d’un immeuble surplombant la place de l’Indépendance à Dakar, elle repasse en boucle les images marquantes de sa jeune carrière de dirigeante. Les clichés montrent ses entretiens avec les présidents Wade, Macky Sall et Hollande ainsi que sa causerie avec le Dalaï-lama. «Il est la bonté pure» dit-elle.

La Directrice d’Intelligences magazine braque sur l’actualité, un regard épuré. Son journal n’est pas du genre à se boutonner aux mimiques de la presse people : «On est dans une logique d’émulation, de saluer des parcours. Mais quand ça ne va pas, on ne va pas être négationniste. On fait confiance à nos lecteurs dans ce qu’ils vont tirer comme conclusions. Tout le monde s’y retrouve. Pouvoir comme opposition.» Sur la liberté de la presse, elle tranche net : «Je ne suis pas pour la liberté d’offense.» C’estAmy Sarr Fall, pétulante d’idées. Ni fanatique, ni soumise. 

 
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