Tchad : 400 éléments du mouvement rebelle FACT condamnés à la prison à vie

AA / Yaoundé / Peter Kum

La justice tchadienne a condamné, mardi, le chef du mouvement rebelle "Front pour l’alternance et la concorde du Tchad" (FACT), Mahamat Mahdi Ali, par contumace, à la prison à vie, a indiqué à Anadolu au téléphone, Mahamat Ahmat Alhabo, ministre tchadien de la Justice.

"Plus de 400 membres du FACT dont le leader Mahamat Mahdi Ali ont été condamnés à la peine d’emprisonnement à vie pour actes de terrorisme, mercenariat, enrôlement d’enfants dans l’armée et atteinte à la vie du chef de l’Etat le Maréchal Idriss Deby Itno", a souligné le ministre de la Justice.

Selon M. Mahamat Ahmat Alhabo, ces derniers sont également condamnés à verser 30 millions d’euros à l’Etat Tchadien, pour dommage et intérêt et 1,5 millions d’euros aux ayants droits du défunt président tchadien Idriss Deby Itno.

« Sur plus de 400 accusés du FACT, 24 ont été reconnu non coupables et acquittés au terme de ce procès » qui a débuté le 13 février dernier dans les locaux de la maison d'arrêt de Klessoum à la sortie est de N'Djamena, a relevé le ministre de la justice.

Pour rappel, ces prisonniers ont été capturés lors des combats d'avril 2021, qui ont entrainé la mort du président Idriss Deby Itno.

Depuis leur capture, les membres du FACT ont été détenus à la maison d'arrêt de Klessoum, où leur procès a eu lieu.

Le chef de l’Etat tchadien a succombé à une blessure reçue alors qu’il était en tournée sur le front pour galvaniser son armée, aux prises avec l’offensive du FACT.

Parties de Libye, les colonnes du Front pour l’alternance et la concorde au Tchad descendaient alors vers N’Djamena. Les soldats tchadiens avaient arrêté leur progression dans le désert du Kanem, à 300 kilomètres au nord de la capitale. C’est là, au cours d’une attaque des troupes du FACT, que le maréchal Déby fut touché par un tir rebelle, selon un communiqué du gouvernement tchadien.