Tchad : dix morts dans un conflit intercommunautaires dans le sud
Cameroon
AA/Peter Kum
Au moins dix personnes ont trouvé la mort dans un conflit intercommunautaire survenu mercredi dans la province du Moyen-Chari (sud tchadien) a-t-on appris, vendredi, des autorités locales.
«Un conflit opposant les éleveurs aux agriculteurs dans le village Sandana (sous-préfecture de Koumogo), s’est soldé mercredi par dix morts au moins », a indiqué le gouverneur de la province, Ali Ahmat Akhabach dans une déclaration téléphonique à Anadolu.
« A l’origine du conflit, un homme retrouvé mort à trois kilomètres du village Sandana, suite probablement à un accident de la route. Le village Sandana a par la suite été attaqué par des membres de la famille du défunt dont des éleveurs peuls. Les représailles qui ont débuté mercredi, se sont poursuivies jeudi faisant au moins dix morts », a souligné le gouverneur.
La Convention tchadienne de défense des droits de l’homme (CTDDH) a condamné, jeudi, dans un communiqué « la tuerie sauvage » survenue à Sandana ayant fait une dizaine de morts.
La convention a rappelé que la recrudescence des conflits intercommunautaires au Tchad depuis plusieurs années est le résultat de la mauvaise politique érigée en mode de gouvernance.
Dans un rapport publié en juillet 2021, l’ONU avait annoncé que les affrontements intercommunautaires au Tchad auraient fait « 309 morts et 182 blessés, déplacé plus de 6 500 personnes, entraîné la destruction de biens et de moyens de subsistance, et provoqué de très fortes tensions entre les communautés ».
Afin de mettre un terme à ces conflits, l'ONU propose l’identification « de solutions à long terme pour répondre aux besoins des éleveurs, des agriculteurs et de la population en général en termes de disponibilité et d'accès aux ressources naturelles et services ».