Tchad: une marche de la plateforme Wakit Tama "violemment" dispersée par la police
France
AA/Peter Kum
La police tchadienne a "violemment" dispersé la marche pacifique organisée, samedi, par la plateforme citoyenne Wakit tama (opposition et société civile) pour réclamer "justice et inclusion" au Tchad, ont rapporté des sources locales.
Les forces de l'ordre ont fait usage de bombes à gaz lacrymogène pour disperser des manifestants dans le quartier où se situe le siège du parti les Transformateurs, au 7ème arrondissement de la capitale tchadienne, N'Djamena, a annoncé dans un tweet, la coalition Wakit tama regroupant des partis politiques et des organisations de la société civile.
"Des tirs nourris ont également visé le siège des transformateurs où je me trouvais", a indiqué dans une déclaration à Anadolu l'opposant Succès Masra, leader de ce parti faisant état de plusieurs blessés.
"Dès les premières heures de la matinée, les forces de l’ordre étaient déjà déployées sur les lieux des manifestations et par endroit sur l’itinéraire prévu ainsi que devant le siège du parti des Transformateurs où une partie des marcheurs était regroupée", a indiqué à Anadolu le coordinateur de Wakit tama, Max Loalngar.
"La foule composée majoritairement de jeunes, entonnant la Tchadienne (l’hymne du Tchad) se sont mis en file indienne en direction du rond-point du pont à double voies. Mais ils se sont confrontés aux forces de l’ordre avant leur arrivée au pont", a-t-il ajouté.
"Plusieurs personnes ont été blessées dans les affrontements entre la police et les manifestants", a rapporté le journal local, Alwihdainfo.
La coalition Wakit tama a appelé à manifester samedi pour exiger la révision de la charte de transition et la dissolution du Conseil national de transition à savoir le Parlement provisoire désigné par le chef de l’Etat.
Elle exige également la satisfaction de ses conditions pour prendre part au dialogue politique.
"La coordination des actions citoyennes ne prendra pas part au dialogue national inclusif dans les conditions actuelles. Toutes les conditions pour notre participation à ces rencontres ne sont pas encore réunies", a déclaré vendredi à Anadolu Max Loalngar.