Afrique

Tunisie : Fethi Zouhair Nouri, nouveau gouverneur de la Banque centrale

- Il succède à Marouane Abassi à la tête de cette institution

Adel Bin Ibrahim Bin Elhady Elthabti  | 15.02.2024 - Mıse À Jour : 19.02.2024
Tunisie : Fethi Zouhair Nouri, nouveau gouverneur de la Banque centrale

Tunisia

AA / Tunis / Adel Thebti

La présidence de la République tunisienne a annoncé, jeudi, la nomination de Fethi Zouhair Nouri au poste de gouverneur de la Banque centrale de Tunisie (BCT), succédant ainsi à Marouane Abassi à la tête de cette institution.

‘’Fethi Zouhair Nouri a prêté serment, jeudi 15 février 2024, devant le président de la République au palais de Carthage, en tant que gouverneur de la Banque centrale de Tunisie’’, indique un communiqué succinct des services de la présidence de la République.

Le communiqué n'évoque pas les raisons de la révocation de l'ancien gouverneur Marouane Abbasi, nommé par l'ancien président feu Béji Caïd Essebsi à la tête de la BCT en février 2018.

Selon une biographie publiée par la BCT, M. Nouri né en 1955, est enseignant universitaire. Il est membre du conseil d’administration de la BCT depuis juin 2016. Il est également membre du Conseil d'analyse économique (CAE) depuis janvier 2013. Il est, en outre, spécialiste des questions énergétiques et enseigne à la Faculté des sciences économiques et de gestion de Tunis (FSEGT) depuis janvier 1990.

Le 7 février, le Parlement tunisien a adopté un amendement qui permet le financement direct du budget par la BCT.

La ministre des Finances, Sihem Boughdiri Nemsia, a déclaré, lors d'une plénière au Parlement, que ‘’l'autorisation attribuée à la Banque centrale de Tunisie d'accorder des facilités (prêts) au profit du Trésor public s’explique par l'incapacité à avoir des emprunts à l’extérieur’’.

Ce texte de loi autorise la BCT à prêter ‘’à titre exceptionnel’’ à l’État 7 milliards de dinars (2,25 milliards de dollars), remboursables sans intérêts sur dix ans avec une période de grâce de trois ans.

La Tunisie est engluée dans une grave crise économique et financière. Le pays souffre également d'un déficit budgétaire et commercial chronique et d'une dévaluation continue de sa monnaie par rapport au dollar et à l’euro.

Les autorités tunisiennes négocient depuis plusieurs mois avec le FMI pour obtenir un prêt de 1,9 milliard de dollars. Cependant, les discussions entre les deux parties sont au point mort depuis la conclusion un accord de principe annoncé mi-octobre 2022.

L’institution financière internationale exige de Tunis des réformes économiques et la levée des subventions sur certains produits de base.

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*Traduit de l’arabe par Majdi Ismail






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