Afrique

Un nouveau contingent de deux cents policiers kényans dépêché en Haïti

- Nairobi a proposé de dépêcher au total un millier de policiers sur l’île dans le cadre de la Mission multinationale d’appui à la sécurité prévue jusqu’en octobre

Majdi Ismail  | 16.07.2024 - Mıse À Jour : 16.07.2024
Un nouveau contingent de deux cents policiers kényans dépêché en Haïti

Haiti

AA / Tunis / Majdi Ismail

Deux cents policiers ont quitté lundi 15 juillet le Kenya en direction d’Haïti pour prendre part à une mission internationale visant à rétablir la sécurité sur cette île des Caraïbes livrée à la violence des gangs, ont déclaré mardi deux sources policières citées par la presse internationale.

‘’Nous avons deux cents policiers qui sont partis hier soir [lundi], ils devraient atterrir à leur destination Haïti ce matin’’, a déclaré un haut officier de police, cité par Le Monde. L’annonce a été confirmée par un autre officier de police.

Un premier contingent de quatre cents policiers était arrivé fin juin en Haïti en provenance du Kenya dans le cadre de cette mission.

Nairobi a proposé de dépêcher au total un millier de policiers en Haïti dans le cadre d la Mission multinationale d’appui à la sécurité (MMAS), prévue pour une durée initiale d’un an (jusqu’en octobre 2024) et à laquelle doivent également participer le Bangladesh, le Bénin, le Tchad, les Bahamas et la Barbade.

Les groupes armés contrôlent 80 % de la capitale, Port-au-Prince, et des axes majeurs de Haïti. Le déploiement a été approuvé par une résolution du Conseil de sécurité de l’Onu en octobre 2023.

Au moins 1 554 personnes avaient été tuées et 826 blessées en Haïti au cours des trois premiers mois de 2024 (jusqu'au 22 mars), selon l'Onu, qui fait état d’une situation ‘’cataclysmique’’ dans ce pays des Caraïbes.

Haïti, est en proie à une crise politique et sécuritaire, exacerbée par un regain de violences depuis le début du mois de mars, lorsque plusieurs gangs armés ont attaqué des sites stratégiques comme le palais présidentiel, des commissariats ou encore des prisons à Port-au-Prince, avec la volonté de renverser le premier ministre Ariel Henry, qui a fini par démissionner le 11 mars.

Dans la foulée, un Conseil présidentiel de transition composé de représentants de partis politiques haïtiens, avait été annoncé à l'issue d’une réunion d’urgence tenue en Jamaïque entre plusieurs pays et la Communauté des Caraïbes (Caricom).

Garry Conille, un médecin de 58 ans, avait été choisi le 28 mai 2024 par le Conseil présidentiel de transition pour occuper le poste de premier ministre intérimaire d'Haïti

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