Politique, Monde, Analyse

Environ 360 millions de personnes étaient invitées à voter dans l’ensemble de l’Union européenne ce dimanche 9 juin

- pour élire 720 eurodéputés.

Alex Sinhan Bogmis  | 11.06.2024 - Mıse À Jour : 11.06.2024
Environ 360 millions de personnes étaient invitées à voter dans l’ensemble de l’Union européenne ce dimanche 9 juin

Anakra

AA / Ankara / Alex Sinhan Bogmis

En France, 49,5 millions d’électeurs étaient inscrits pour pourvoir 81 sièges au Parlement européen.

Les résultats sont tombés. Le Rassemblement national a obtenu un score impressionnant de 31,47 %, gagnant 8 points par rapport aux Européennes de 2019. Avec Reconquête à 5,46 % et d’autres listes proches, la droite radicale atteint environ 38 % de l’électorat. Les Républicains, quant à eux, stagnent autour de 7 %, pris en tenaille entre la droite radicale et la majorité présidentielle.

La stratégie du Rassemblement national de faire de ce scrutin une sanction à l’égard de la majorité présidentielle a fonctionné. La majorité présidentielle n'a recueilli qu’environ 14,56 % des suffrages, soit la moitié du score du Rassemblement national et 8 points de moins qu’en 2019.

À gauche, la liste Parti socialiste-Place publique a doublé son score par rapport à 2019, obtenant 13,8 % des suffrages. La France Insoumise a recueilli 9,9 % des voix, soit 1,4 point de plus qu’en 2019. Les Écologistes sont en difficulté avec seulement 5,45 %, une chute par rapport aux 13,5 % de 2019. Le Parti communiste français reste stable autour de 2,5 %.

Une heure après la publication des estimations, le président français Emmanuel Macron a créé la surprise en annonçant la dissolution de l’Assemblée nationale, une première depuis 1997. Cette annonce inattendue n'a pas manqué de susciter des réactions au sein de la classe politique française.

Les Français sont ainsi appelés aux urnes le 30 juin pour le premier tour et le 7 juillet pour le second tour des législatives anticipées.

Initialement prévue ce mardi, Emmanuel Macron, tiendra une conférence de presse ce mercredi, trois jours après le camouflet subi par la majorité présidentielle. Il ne sera pas question de démission du président, tient à rassurer l'Élysée. L’issue des élections législatives anticipées est loin d’être certaine pour le camp présidentiel, désormais confronté à un raz-de-marée du Rassemblement national.

Selon un sondage réalisé par l’institut Ipsos en décembre dernier, le Rassemblement national pourrait remporter entre 243 et 305 sièges au Palais Bourbon, en cas de dissolution. 

Lundi soir, sur le plateau du 20 Heures de TF1, Gérald Darmanin, le ministre de l'Intérieur, a décrit la dissolution de l'Assemblée nationale comme un "acte gaulliste, gaullien". 

Pour rappel, en 1962, Charles de Gaulle dissout l’Assemblée après qu’une motion de censure a renversé le Premier ministre, Georges Pompidou. Les députés gaullistes en sortirent gagnants, avec 32 % des voix et une majorité absolue de 230 sièges, réinstaurant leur légitimité.

Bis repetita en 1968 : le général fait appel une seconde fois à l’article 12 de la Constitution, après la crise de mai 1968. Et là aussi, la majorité présidentielle remporte largement ces élections anticipées, avec 46 % des suffrages.

Seulement une partie des dépêches, que l'Agence Anadolu diffuse à ses abonnés via le Système de Diffusion interne (HAS), est diffusée sur le site de l'AA, de manière résumée. Contactez-nous s'il vous plaît pour vous abonner.