AA / Le Caire / Ibrahim Al-Khazen et Ikram Kouachi

Le nouveau président intérimaire de la Syrie, Ahmed Al-Charaa, a reçu les félicitations officielles de plusieurs nations arabes après son entrée en fonction dans le cadre de la transition politique du pays.

Dans des communiqués officiels, le Qatar, l’Arabie saoudite, les Émirats arabes unis, le Koweït, Oman, la Jordanie et le Yémen ont exprimé leur soutien à la présidence d'Al-Charaa ainsi qu’aux efforts de restructuration en cours en Syrie.

Par ailleurs, l’émir du Qatar, Cheikh Tamim ben Hamad Al Thani, est devenu le premier chef d’État à se rendre à Damas depuis la chute du régime de Bachar al-Assad en décembre.

• La visite historique de l’émir du Qatar

L’émir du Qatar, Cheikh Tamim ben Hamad Al Thani, a rencontré Ahmad Al-Charaa au Palais présidentiel de Damas, où il lui a adressé ses félicitations pour la victoire de la révolution syrienne et sa nomination à la tête de l’administration de transition, selon un communiqué du Diwan Amiri qatari publié jeudi.

Le dirigeant qatari a souligné l’importance de former « un gouvernement inclusif représentant tous les Syriens afin de garantir la stabilité et de faire avancer les efforts de reconstruction et de développement. »

« Le Qatar continuera de se tenir aux côtés de ses frères syriens pour les aider à réaliser leurs aspirations à une nation fondée sur l’unité, la justice et la liberté, où le peuple puisse vivre dans la dignité », a ajouté Cheikh Tamim.

Mercredi, le ministère qatari des Affaires étrangères a publié un communiqué saluant « les mesures visant à restructurer la Syrie et à favoriser l’unité nationale, garantissant ainsi une stabilité durable, l’État de droit et la prospérité économique. »

Le ministère a également insisté sur le fait que « cette phase cruciale nécessite la consolidation de toutes les forces militaires en une armée nationale unifiée, représentant l’ensemble des composantes de la société sans exclusion, afin de préserver la souveraineté et l’intégrité territoriale de la Syrie tout en facilitant une transition pacifique du pouvoir. »

• Les messages de félicitations des dirigeants arabes

Le roi Salmane ben Abdelaziz d’Arabie saoudite et le prince héritier Mohammed ben Salmane ont adressé, jeudi, des télégrammes distincts à Ahmad Al-Charaa, lui souhaitant succès et réussite dans la conduite de la transition en Syrie, rapporte l’Agence de presse saoudienne (SPA).

De son côté, le président des Émirats arabes unis, Mohamed ben Zayed Al Nahyan, a également adressé ses félicitations à Al-Charaa, selon l’Agence de presse émiratie (WAM).

Au Koweït, l’émir Mishaal Al-Ahmad Al-Jaber Al-Sabah a envoyé un télégramme au nouveau dirigeant syrien, lui exprimant ses sincères félicitations et ses vœux de succès, d’après l’Agence de presse koweïtienne (KUNA).

Le sultan d’Oman, Haitham ben Tariq, a lui aussi félicité Ahmed Al-Charaa, lui souhaitant de réussir à diriger la Syrie et à répondre aux aspirations du peuple syrien, selon l’Agence de presse omanaise (ONA).

En Jordanie, le roi Abdallah a adressé un message à Al-Charaa, exprimant ses vœux de réussite dans la gestion de cette période de transition, rapporte l’Agence de presse jordanienne (Petra).

Enfin, du côté du Yémen, Rashad Al-Alimi, président du Conseil de leadership présidentiel, a envoyé une lettre de félicitations à Al-Charaa, formulant ses souhaits de paix, de stabilité et de progrès pour le peuple syrien, selon un communiqué du ministère yéménite des Affaires étrangères.

• La transition en Syrie

Le 8 décembre 2024, les groupes anti-régime syriens ont pris le contrôle total de Damas après une série de victoires dans plusieurs villes, mettant ainsi fin à 61 ans de règne du Parti Baas et à 53 ans de pouvoir de la famille Al-Assad.

Dès le lendemain, Mohammed al-Bashir a été chargé de former un gouvernement de transition.

La nouvelle administration syrienne a engagé d’importantes réformes, nommant Ahmed Al-Charaa à la présidence intérimaire, dissolvant les factions armées, les services de renseignement ainsi que le Parti Baas, qui dirigeait le pays depuis des décennies, et abrogeant l’ancienne Constitution.

Alors que la Syrie traverse cette phase cruciale, plusieurs nations arabes expriment leur soutien, ouvrant ainsi la voie à un nouveau chapitre pour la diplomatie régionale et l’avenir politique du pays.

*Traduit de l’Anglais par Adama Bamba