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Inscription du tambour au patrimoine de l’humanité: les Burundais sont aux anges

"Nous entrons dans l’histoire universelle de l’humanité, et le Burundi aura une certaine visibilité internationale" (historien burundais à Anadolu)

28.11.2014 - Mıse À Jour : 28.11.2014
Inscription du tambour au patrimoine de l’humanité: les Burundais sont aux anges

AA/Bujumbura/Rénovat Ndabashinze

C'est avec joie et fierté que les burundais ont pris connaissance de la décision de l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (Unesco) d’inscrire, le tambour burundais au patrimoine culturel immatériel de l’humanité, selon les témoignages recueillis par Anadolu.

Joint par téléphone, Léonce Ngabo, cinéaste-réalisateur et musicien burundais s’est dit « très satisfait de cette inscription.Cela va redorer l’image de la sacralité du tambour dans notre pays », a-t-il déclaré, précisant que « cet élément musical stimule la cohésion sociale. »

«Et cette inscription accroitra sans doute le développement du tourisme burundais », a-t-il ajouté.

Pour l’historien burundais, Jimmy Vyizigiro, grâce à cette inscription, le Burundi va être reconnu au concert des Nations. « Nous entrons dans l’histoire universelle de l’humanité, et le Burundi aura une certaine visibilité internationale », a-t-il estimé.

Des traditionnalistes rencontrés dans les rues de Bujumbura, ont également exprimé leur émotion et leur joie mais ont averti sur la nécessité d’une protection très rigoureuse de cet élément culturel.

 «Ces dernières années, le tambour était devenu un simple objet de commerce alors que culturellement, il symbolise le pouvoir », a ainsi confié André Bukuru, tambourinaire ocotgénaire de Bujumbura.

Le tambour burundais a été inscrit au patrimoine culturel immatériel de l’humanité, mercredi soir, au cours de la neuvième session du Comité intergouvernemental de sauvegarde du patrimoine culturel immatériel de l’Unesco tenue du 24 au 28 novembre, au siège de l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (Unesco), à Paris, en France.

La demande avait été faite par le Burundi en 2011 et la dernière révision avait eu lieu le 4 novembre 2013.

A la suite de cette décision, le ministre de la Jeunesse, des sports et de la Culture, Adolphe Rukekenya, a affirmé que « la journée du 26 novembre sera inoubliable pour le Burundi.», devenant ainsi une journée nationale.

« C’est  une fierté pour tous les Burundais de voir que le tambour, l’élément dans lequel tous les Burundais se reconnaissent vient d’être classé dans les éléments culturels planétaires» a-t-il soutenu.

Le ministre de la culture a également annoncé la construction d’un centre d’enseignement culturel où le tambour sera mis en honneur et a ajouté que désormais, le tambour ne sera plus battu dans les festivités familiales : « Le tambour va retrouver sa sacralité du temps monarchique » a-t-il assuré.

 
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