Culture et Arts

Majid Majidi: "Muhammad" sera diffusé au cours du mois de Ramadan

Le réalisateur du film controversé "Muhammad" affirme que des théologiens sunnites et chiites ont approuvé sa fiction.

01.04.2015 - Mıse À Jour : 01.04.2015
Majid Majidi: "Muhammad" sera diffusé au cours du mois de Ramadan

AA/Téhéran/AhmadDessouki

Le film controversé «Muhammad», du réalisateur iranien Majid Majidi, qui raconte la vie du prophète de l’Islam Mohamed, sera diffusé au cours du mois de Ramadan prochain.

«Il est trop tôt pour critiquer le film» a lancé le réalisateur, soulignant l’impératif de «mieux faire connaitre le prophète Mohamed  à travers l’art ».

«Muhammad» est le premier film à retracer la vie du prophète, après «al-Rissala», ou «Le Messager»,  du syrien Mustapha Akkad (1976).

Dans un entretien accordé à Anadolu, Majidi dit «comprendre» les critiques émanant de certains pays arabes avant la diffusion du film. «Je dois quand même dire que ces critiques sont prématurées et je les considère comme des préjugés. Il faut évaluer le film après l’avoir vu», a-t-il insisté.

Majidi affirme avoir reçu des réactions «positives» de théologiens sunnites et chiites qui ont vu le film dans le cadre d’une séance spéciale. «Nous avons consulté des théologiens sunnites et chiites qui étaient satisfaits du film et l’ont soutenu. Les critiques ont porté sur un ou deux points, sans réel impact sur le contenu».

La diffusion de «Muhammad» a été reportée à plusieurs reprises. «Il s’agit du fruit d’un travail de 7 ans. C’est une production internationale à gros-budget», précise le réalisateur.

«Muhammad » sera au festival de Cannes (France) et «sortira ensuite dans les salles, partout dans monde», indique Majid, soulignant que le film sera également diffusé au cours du mois de Ramadan.

Il fait remarquer que dans «Le Messager», Akkad décrit une période de la vie du prophète Mohamed (de l'année où il reçoit la Révélation à l'année de sa mort en 632), alors que dans son film, l’action se déroule au cours d’une autre période de sa vie : l’enfance.

Majid tient, en outre, à préciser: «Je suis musulman et je respecte les préceptes et les enseignements de l’Islam. Pour cela, l’image du prophète n’apparait jamais dans le film qui raconte son enfance. Le personnage a été filmé uniquement de dos et n’y a que quelques dialogues où on entend sa voix».

Et de poursuivre: «Le prophète de l’Islam est un être humain comme les autres, il a vécu au sein d’une communauté comme tout le monde. Aucune fatwa n’existe au sujet de la voix».

Le réalisateur iranien insiste, dans ce cadre, sur «la nécessité de trouver une solution à ce sujet pour les films religieux qui veulent parler de l’histoire de l’Islam».

Dans une précédente interview accordée à Anadolu, Majid Majidi avait indiqué que la question la plus controversée est la représentation du prophète. «Nous avons fait de grandes recherches lors de la préparation du film, deux ans durant, et consulté des théologiens sunnites et chiites sur ce sujet. Nous n’avons pas choisi une période susceptible de créer la polémique, mais une période de la vie de Mohamed sur laquelle s’accordent les sunnites et les chiites».

Selon la tradition musulmane, et conformément au principe de l’aniconisme, la représentation du prophète Mohamed est interdite. Dans «Le Messager», Mustapha Akkad avait eu recours à la technique de la caméra subjective pour le représenter.

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