Biden dénonce l'"horrible résurgence" de l’islamophobie sur fond de guerre à Gaza
- "Nous reconnaissons la violence et la haine auxquelles les musulmans du monde entier sont trop souvent confrontés en raison de leurs croyances religieuses", a-t-il déclaré à l'occasion de la Journée internationale de lutte contre l'islamophobie
Washington DC
AA / Washington / Iclal Turan
Le président américain, Joe Biden, a dénoncé ce vendredi l'"horrible résurgence" de l’islamophobie sur fond de guerre menée par Israël contre Gaza, affirmant que l’islamophobie n’a "pas sa place" aux États-Unis.
"Nous reconnaissons la violence et la haine auxquelles les musulmans du monde entier sont trop souvent confrontés en raison de leurs croyances religieuses – ainsi que la résurgence de l'islamophobie à la suite de la guerre dévastatrice à Gaza", a déclaré Biden dans un communiqué rendu public à l'occasion de la Journée internationale de lutte contre l'islamophobie.
"Et nous nous engageons à nouveau à construire un monde où les personnes de toutes confessions et de tous horizons sont libres de vivre sans crainte de persécution. Cela inclut même les États-Unis. Je l'ai dit à plusieurs reprises : l'islamophobie n'a pas sa place dans notre nation", a-t-il martelé.
Se souvenant de l'attaque terroriste de Christchurch en Nouvelle-Zélande en 2019, au cours de laquelle un suprémaciste blanc a assassiné 51 fidèles et en a blessé 40 autres dans une mosquée et un centre islamique, Biden a déclaré : "Nous nous souvenons de ces âmes innocentes qui nous ont été arrachées alors qu'elles priaient paisiblement".
Biden a également commémoré Wadea al-Fayoume, un enfant palestinien américain de 6 ans brutalement poignardé à mort en octobre dernier par un homme de 71 ans dans l'État américain de l'Illinois, lors d'une attaque dont l'enfant et sa mère ont été les victimes, motivée par leur foi islamique et le conflit israélo-palestinien.
Biden a déclaré que l'attaque est un "rappel dévastateur de la façon dont tous les Américains doivent s'opposer sans équivoque à la haine".
Alors que des millions de personnes continuent d’observer le mois sacré musulman du Ramadan, le président a déclaré que lui et la première dame, Jill Biden, "présentons nos meilleurs vœux aux musulmans du monde entier et continuons de les inclure dans nos prières. Et nous réaffirmons notre engagement à faire tout ce qui est en notre pouvoir pour mettre fin à la haine vicieuse qu'est l’islamophobie – ici chez nous et dans le monde".
Dans une autre déclaration, le Secrétaire d'État américain, Antony Blinken, a également évoqué les attaques islamophobes en Nouvelle Zelande, ajoutant : "Nous continuons de pleurer et d'honorer les victimes de cette terrible tragédie et leurs familles".
"En cette période de montée de l'islamophobie dans le monde, les États-Unis condamnent tous les actes de haine et de violence contre les musulmans. Nous réaffirmons notre engagement à défendre la capacité des individus à vivre conformément aux préceptes de leur conscience et à s'exprimer au nom de ceux à qui on a refusé la possibilité de le faire", a déclaré Blinken.
"Les États-Unis continueront de défendre la liberté de religion ou de croyance pour tous. Nous continuerons de dénoncer et de contrecarrer la rhétorique déshumanisante et de nous opposer aux actes de haine anti-musulmans à tout moment et en tout lieu", a-t-il affirmé.
Biden et Blinken ont été accusés d'avoir contribué, par le biais de l'aide militaire à Israël, à l'offensive contre Gaza qui se poursuit depuis plusieurs mois, et d'être indifférents à la mort d'au moins 31 490 Palestiniens dans les attaques israéliennes, certains critiques affirmant que les deux hommes ne se soucient pas des morts musulmans.
* Traduit de l'anglais par Mounir Bennour.
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