Le souvenir de la guerre civile incite les Libanais, 41 ans après, à s'attacher à la paix
- Réputée avoir été «sanglante», la guerre du Liban a fait, en 15 ans, 150 mille victimes, 300 mille blessés et 17 mille disparus.

Beyrut
AA / Beyrouth / Hamza Tekin
Le 13 avril de chaque année, les Libanais évoquent le souvenir de la guerre civile qui a détruit leur pays. Les images de ruines et les scènes atroces de cette guerre, gravées dans la mémoire collective, incitent les Libanais à s’attacher davantage à la paix, aussi bien dans le présent que dans le futur.
Ce mercredi est le 41e anniversaire du déclenchement de la guerre civile qui a provoqué tant de désastre et de douleur dans chaque ville et village du Liban. Ceux qui ont vécu cette guerre disent bien «s’en rappeler», priant Dieu pour que le drame «ne se reproduise plus».
Après plus d’un quart de siècle de la fin de la guerre, plusieurs bâtiments criblés de balles et d’autres à moitié détruits témoignent encore, dans les rues de Beyrouth, de la violence des combats qui avaient opposé les différentes factions Libanaises.
«Seul le peuple libanais a fait les frais de cette guerre», s’est attristé Saïd Shamseddine, 58 ans, ingénieur, ajoutant, dans une déclaration à Anadolu, qu’il espérait voir tous les Libanais, quelques soient leur religion ou leur appartenance «tirer leçon» de cet épisode tragique.
«Aujourd’hui, nous vivons une guerre plus dure. Une guerre économique. Il y avait des bombardements et des morts pendant la guerre civile, mais les gens étaient tranquilles et ils s’aimaient les uns les autres», a estimé Bassem Itani, 51 ans.
Réputée avoir été «sanglante», la guerre du Liban a duré quinze ans, du 13 avril 1975 au 13 octobre 1990. Elle a fait 150 mille victimes, 300 mille blessés et 17 mille disparus.
Outre les milices de différentes communautés religieuses et factions politiques libanaises, les armées israélienne et syrienne ainsi que l’Organisation de libération de la Palestine (OLP) étaient toutes impliquées, pour des raisons convergentes ou différentes, dans cette guerre qui a marqué par le sang l’histoire du Liban.
EZ