Ankara
AA / Ankara / Ahmed Asmar et Rania Abu Shamala
Le groupe de résistance palestinien Hamas a libéré, jeudi, trois otages israéliens supplémentaires à Gaza dans le cadre d'un accord de trêve avec Israël.
La soldate Agam Berger a été remise aux représentants du Comité international de la Croix-Rouge dans la zone d'Al-Razan, située dans le camp de réfugiés de Jabalia, au nord de Gaza, selon un reporter d'Anadolu.
Deux autres otages, Arbel Yehud et Gadi Mozes, ont également été libérés et remis à la Croix-Rouge dans la ville de Khan Younès, au sud de l’enclave.
Par ailleurs, cinq travailleurs thaïlandais ont été relâchés lors de cette opération, qui s'est déroulée devant les ruines de l’ancienne résidence du dirigeant du Hamas, Yahya Sinwar.
L'armée israélienne a confirmé avoir récupéré les sept otages, qui ont été transférés en Israël.
Plus tôt, les forces israéliennes avaient indiqué que Berger avait été libérée et transportée en Israël pour un examen médical.
Lors de la remise de Berger, des représentants de la Croix-Rouge ont été invités sur scène pour signer un protocole officialisant sa libération.
À Khan Younès, des milliers de Palestiniens se sont rassemblés sur le site de la remise des deux otages israéliens, perturbant et retardant l'opération.
Des combattants de la résistance palestinienne ont difficilement réussi à extraire les otages de leurs véhicules pour les remettre aux représentants de la Croix-Rouge, comme l’ont montré les images télévisées.
Israël a utilisé le cas de Yehud pour justifier les retards dans le retour des Palestiniens déplacés vers le nord de Gaza, initialement prévu du samedi au lundi matin.
- Rôle de la diplomatie turque
Les cinq otages thaïlandais ont été libérés par le Hamas après une médiation diplomatique menée par les services de renseignement turcs, conformément aux directives du président Recep Tayyip Erdogan, ont indiqué des sources sécuritaires.
« Les services de renseignement turcs ont joué un rôle de facilitateur et ont mené des efforts diplomatiques et de renseignement efficaces à cet égard », ont précisé les mêmes sources.
Selon ces sources, les renseignements turcs ont également joué un rôle clé dans l’évacuation de civils palestiniens blessés ou malades ainsi que de citoyens turcs présents à Gaza.
« Ils ont aussi facilité la libération de certains prisonniers étrangers à Gaza en réponse à des demandes d’assistance formulées par des pays étrangers », ont-elles ajouté.
En échange de ces libérations, environ 110 prisonniers palestiniens devaient être relâchés jeudi.
Mais, dans un revirement soudain, Israël a annoncé la suspension de cette libération, quelques minutes seulement après avoir récupéré ses trois otages et les travailleurs thaïlandais.
« Le Premier ministre Benyamin Netanyahu et le ministre de la Défense Israel Katz ont ordonné le report de la libération des prisonniers prévue aujourd’hui jusqu’à ce que la sortie sécurisée de nos otages soit assurée dans les prochains jours », a déclaré Omer Dostri, porte-parole du Premier ministre israélien, sur X.
Dostri n'a pas précisé la durée de la suspension.
Cependant, le Bureau des Médias des Prisonniers géré par le Hamas a annoncé que les prisonniers seraient libérés à 17h00, heure locale (15h00 GMT), après des suivis avec les médiateurs.
La première phase de six semaines de l’accord de trêve est entrée en vigueur le 19 janvier, suspendant la guerre génocidaire d'Israël qui a tué plus de 47 400 Palestiniens, dont une majorité de femmes et d'enfants, et blessé plus de 111 000 personnes depuis le 7 octobre 2023.
Dix otages israéliens ont été libérés jusqu'à présent en échange de 290 prisonniers palestiniens depuis l’entrée en vigueur de l’accord.
Dans le cadre de la première phase de l'accord, 33 otages israéliens doivent être libérés en échange d’environ 1 700 à 2 000 détenus palestiniens.
L'assaut israélien sur Gaza a fait plus de 11 000 disparus, avec des destructions massives et une crise humanitaire qui a coûté la vie à de nombreuses personnes âgées et enfants, faisant de cette guerre l'une des pires catastrophes humanitaires mondiales de l’histoire récente.
La Cour pénale internationale a émis des mandats d'arrêt en novembre dernier contre le Premier ministre Netanyahu et son ancien ministre de la Défense Yoav Gallant pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité à Gaza.
Israël est également confronté à une accusation de génocide devant la Cour internationale de Justice pour sa guerre contre l'enclave.
Traduit de l’Anglais par Adama Bamba
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