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Antonio Costa: "Je suis choqué et attristé par ce que nous voyons" à Gaza

- Tout en condamnant les attaques du Hamas, Antonio Costa a exigé le respect absolu du droit humanitaire.

Selen Valente Rasquinho  | 18.03.2025 - Mıse À Jour : 19.03.2025
Antonio Costa: "Je suis choqué et attristé par ce que nous voyons" à Gaza

Brussels Hoofdstedelijk Gewest

AA/Bruxelles

"Je suis choqué et attristé par ce que nous voyons", a confessé, la voix marquée par l’émotion, le président du Conseil européen, Antonio Costa, qui a livré un témoignage vibrant sur la crise à Gaza.

L’ex-Premier ministre portugais s’est exprimé mardi lors d’une session du Conseil.

Il a dénoncé avec force les souffrances infligées aux civils à Gaza, "Je suis choqué et attristé par ce que nous voyons", a-t-il réagi avant d’ajouter : "Rien ne peut justifier qu’on fasse d’une population entière, surtout des enfants, les victimes d’une guerre contre un groupe terroriste".

Tout en condamnant les attaques du Hamas, Antonio Costa a exigé le respect absolu du droit humanitaire.

"Une vie humaine à Gaza vaut autant qu’une vie en Ukraine ou ailleurs", a-t-il lancé, comme pour secouer les consciences, mettant en garde contre le "double standard" dans la réponse aux conflits, appelant l’Europe à faire preuve de cohérence.

"Des familles sont ensevelies sous les décombres, des enfants hurlent dans des hôpitaux à bout de souffle, et nous restons là à regarder ?", a-t-il martelé.

L’horreur a repris de plus belle à Gaza ce mardi 18 mars 2025. Après un fragile cessez-le-feu instauré le 19 janvier, l’armée israélienne a de nouveau déchaîné ses frappes aériennes sur l’enclave palestinienne, semant la mort et la désolation.

Plus de 400 âmes, dont une majorité de femmes et d’enfants, ont péri sous les bombardements dans la seule matinée, tandis que 500 autres Palestiniens ont été blessés, pris au piège dans l’enclave.

L’état-major israélien a revendiqué cette offensive massive, affirmant agir "conformément aux ordres de l’échelon politique".

Dans un communiqué, le bureau du Premier ministre Benjamin Netanyahu, épaulé par le ministre de la Défense Yisrael Katz, a justifié la reprise des hostilités, promettant une "puissance militaire croissante" contre le Hamas.

Le cessez-le-feu, fragile espoir d’apaisement, a ainsi volé en éclats.

De son côté, le Hamas a accusé Israël d’avoir trahit ses engagements.

"Israël trahit ses engagements, relance son génocide contre notre peuple et bafoue ses responsabilités devant les médiateurs", a communiqué l’autorité locale.

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