Appels internationaux contre le projet de relocalisation des Rohingyas sur une île déserte

AA / Dacca

L'organisation Amnesty International a appelé le Bangladesh à abandonner le projet d'expulsion des musulmans de l'État d'Arakan, ayant fui les persécutions à Myanmar, sur une île isolée dans le golfe du Bengale.

Dans un communiqué publié dimanche, l'organisation a déclaré que les Nations Unies n'avaient pas encore annoncé si l'île de "Bhashan Shar" pourrait abriter ces musulmans exilés.

Elle a évoqué, dans le même contexte, le refus des musulmans d'Arakan à ce projet, appelant le Bangladesh à abandonner le projet de relocalisation les Rohingyas qui se trouvent, actuellement, dans des camps de réfugiés à Cox's Bazar.

Amnesty International a indiqué que le Bangladesh avait l'intention de déplacer entre 300 et 400 réfugiés sur l'île au cours du mois de novembre, soulignant que ces derniers ont été ont contraints à s’enregistrer pour cette relocalisation.

Le 22 octobre, les Nations Unies ont révélé que 2400 musulmans rohingyas avaient fui le Myanmar au cours des dix premiers mois de 2020, où 200 personnes sont mortes en tentant de fuire les persécutions.

Depuis le 25 août 2017, l'armée du Myanmar et les milices bouddhistes commettent des massacres contre les musulmans Rohingyas dans l'État d’Arakan, faisant des milliers de morts et un million de réfugiés au Bangladesh, selon des rapports Nation Unies.

Près de 900 mille musulmans établis dans les camps de l’Arakan ont fui le Myanmar, après avoir été privés du droit à la citoyenneté, en vertu d’une loi adoptée par le Myanmar en 1982.

Les autorités les considèrent comme des migrants clandestins en provenance du Bangladesh, tandis que les Nations Unies les considèrent comme étant la ''minorité religieuse la plus persécutée dans le monde ''.

*Traduit de l'arabe par Hajer Cherni