Belgique: 21 enfants réfugiés non-accompagnés condamnés à passer la nuit dans la rue
- En raison de l'incapacité des autorités à leur fournir un hébergement
Brussels Hoofdstedelijk Gewest
AA / Bruxelles
En Belgique, 21 mineurs relevant de la catégorie des "demandeurs d'asile non accompagnés" parce qu'âgées de moins de 18 ans, ont dû dormir dans la rue faute de se voir offrir un logement.
L'agence fédérale chargée de l'accueil des demandeurs d'asile (Fedasil) rencontre d'énormes difficultés pour trouver des hébergements et refuges, ce qui aggrave la crise qui touche les migrants qui perdure depuis près d'un an, accentuée ces dernières semaines par une nouvelle augmentation des demandes d'asile.
Dans ce contexte, mardi soir, 21 réfugiés mineurs, non-accompagnés, ont dû passer la nuit dans la rue. Ce développement a trouvé une large couverture dans les médias belges.
L'organisation non gouvernementale "Caritas International Belgique" a fait une déclaration sur son compte Twitter mardi: "Il est 19h30. Nous constatons qu'il n'y a pas d'hébergement pour 21 enfants non accompagnés. Ils dorment dans la rue ce soir".
VRT, l'une des chaînes nationales diffusant en flamand, a déclaré à Tine Claus, directrice de l'ONG "Refugee Work Flanders", "Nous sommes dans une crise profonde. Des mesures urgentes sont nécessaires pour créer un abri d'urgence".
Aux informations de la RTBF, l'une des chaînes nationales diffusant en français, Thomas Willekens, qui est responsable de la même organisation, a déclaré que 43 enfants ont demandé l'asile et que 21 d'entre eux n'ont pas été acceptés par la Fedasil.
Le Brussels Times, de langue anglaise, a souligné que bien que la Fedasil ait été reconnue coupable plus de 4 500 fois pour ne pas avoir rempli son devoir, cela n'a pas empêché que des milliers de personnes soient laissées à la rue.
- Crise d'admission des réfugiés
Le pays connaît depuis longtemps une crise concernant l'accueil des demandeurs d'asile.
Les longues files d'attente devant le Petit Château, le siège de l'agence fédérale responsable Fedasil à Bruxelles, la capitale de l'UE, et qui continuent jour et nuit, révèlent le problème.
Sotieta Ngo, directrice de la Coordination des initiatives pour les réfugiés et les étrangers (CIRE), a déclaré au correspondant de l'AA : "Les gens passent la nuit dans la rue dans le froid glacial. Il existe une solution alternative dans la loi belge. Les systèmes d'aide locale des municipalités peuvent être activés, mais il n'y a pas de volonté politique, la Belgique ne veut pas devenir 'attractive' pour les réfugiés".
Dix ONG de premier plan en Belgique, dont le CIRE, ont porté l'affaire devant les tribunaux.
Le 19 janvier, le Tribunal civil principal de Bruxelles a condamné la Fedasil à payer une amende de 5.000 euros "par jour ouvrable au cours duquel au moins une personne n'est pas hébergée ou une demande d'asile n'est pas reçue".
- Privilège aux Ukrainiens
Pour autant, la Belgique a permis aux Ukrainiens de s'enregistrer rapidement, puis leur a accordé le droit à des permis de séjour et de travail, ainsi que de bénéficier de services d'éducation et de santé, et leur a également fourni des prestations sociales, de logement et de subsistance.
Une situation du "deux poids deux mesures" fermement dénoncée par les ONG.
* Traduit du turc par Tuncay Çakmak
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