AA / Washington / Michael Hernandez

Le soutien des États-Unis à l'Ukraine ne faiblira pas, a déclaré, vendredi, le président Joe Biden à son homologue ukrainien, alors que l'on signale une intensification de la présence des forces russes près de la frontière orientale de l'Ukraine.

Lors d'un entretien téléphonique avec le président ukrainien Volodymyr Zelensky, Joe Biden a "affirmé le soutien indéfectible des États-Unis à la souveraineté et à l'intégrité territoriale de l'Ukraine face à l'agression continue de la Russie dans le Donbass et en Crimée".

Il a souligné l'engagement de son administration "à revitaliser notre partenariat stratégique pour soutenir le plan du président Zelenskyy visant à lutter contre la corruption et à mettre en œuvre un programme de réforme fondé sur nos valeurs démocratiques communes, qui apporte justice, sécurité et prospérité au peuple ukrainien", a déclaré la Maison Blanche dans un communiqué.

Cet entretien intervient alors que la Russie a amassé ses forces près de l'est de l'Ukraine, où elle soutient les rebelles séparatistes qui mènent une insurrection sanglante depuis 2014.

Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a déclaré que la Russie déplaçait ses forces armées sur son territoire "à sa propre discrétion".

"Cela ne devrait déranger personne, cela ne représente aucune menace pour qui que ce soit. La Fédération de Russie prend les mesures nécessaires pour assurer la sécurité de ses frontières", a déclaré Peskov.

Les actions de Moscou ont néanmoins suscité une vive réaction de la part des responsables ukrainiens, dont Zelensky, qui a déclaré, jeudi, que son pays était "toujours prêt" à faire face aux provocations.

"La pression exercée sous forme d'exercices militaires à la frontière avec l'Ukraine est une tentative de peser sur les négociations de cessez-le-feu", a déclaré le président Zelensky sur Twitter, ajoutant que l'armée ukrainienne ne dispose pas "seulement de la force et de la puissance, mais aussi de la sagesse et de l'équilibre."

En plus de soutenir militairement les rebelles séparatistes dans la région ukrainienne connue sous le nom de Donbass depuis 2014, la Russie a également occupé et annexé cette année-là la péninsule ukrainienne de Crimée, après y avoir envoyé des troupes et organisé un référendum. Le vote a été largement rejeté par l'Occident comme de la poudre aux yeux pour couvrir les actions de la Russie.

Interrogée sur la "campagne de désinformation" menée par la Russie pour couvrir politiquement ses actions en Ukraine, la porte-parole de la Maison Blanche, Jen Psaki, a déclaré : "Nous avons certainement déjà vu ce film", en rappelant "leurs agressions à la frontière de l'Ukraine".

"C'est un sujet que nous surveillons, qui nous préoccupe, et sur lequel nous continuerons à communiquer d'ici, ainsi qu'avec nos partenaires en Europe", a-t-elle ajouté.

*Traduit de l’Anglais par Mourad Belhaj