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Borrell va demander aux Vingt-Sept d'envisager des sanctions contre des ministres israéliens

- Les sanctions de Josep Borrell devraient cibler les ministres israéliens qui ont tenu des "messages de haine inacceptables contre les Palestiniens" et qui proposent des mesures incitant à "commettre des crimes de guerre"

Nur Asena Ertürk  | 29.08.2024 - Mıse À Jour : 29.08.2024
Borrell va demander aux Vingt-Sept d'envisager des sanctions contre des ministres israéliens

Ankara

AA / Ankara / Nur Asena Erturk

Le Haut représentant de l'Union pour les affaires étrangères et la politique de sécurité a déclaré, ce jeudi, qu'il allait demander aux ministres des Affaires étrangères de l'UE d'envisager des sanctions contre les ministres israéliens, qui ont tenu des "messages de haine inacceptables contre les Palestiniens".

Avant d'assister à la réunion informelle des ministres des Affaires étrangères de l'UE à Bruxelles, Josep Borrell a déclaré aux journalistes qu'il avait entamé les procédures pour demander aux États membres s'ils pourraient envisager "d'inclure dans notre liste de sanctions certains ministres israéliens" qui ont "proposé des choses qui vont clairement à l'encontre du droit international" et qui sont une incitation à "commettre des crimes de guerre".

L'UE ne devrait pas avoir de tabous pour utiliser ses moyens "afin de faire respecter le droit humanitaire".

Les ministres des Affaires étrangères des Vingt-Sept se sont rendus à Bruxelles pour une réunion informelle dans le but de discuter de questions internationales et régionales, et notamment de la guerre en Ukraine et de la situation au Moyen-Orient.

Israël poursuit son offensive meurtrière contre la bande de Gaza, après l'attaque du Hamas du 7 octobre dernier, et ce, malgré la résolution du Conseil de sécurité de l'ONU portant sur un cessez-le-feu immédiat.

L'offensive israélienne a tué plus de 40 500 Palestiniens, dont la majorité est composée principalement de femmes et d'enfants, en plus de 93 700 autres blessés, selon les autorités médicales locales.

L'état de siège permanent à Gaza a causé de graves pénuries de nourriture, d'eau potable et de médicaments, causant des dommages colossaux dans une grande partie de l'enclave palestinienne.

Israël est accusé de génocide devant la Cour internationale de justice, qui a émis une ordonnance sommant l'État hébreu de stopper ses opérations militaires dans la ville de Rafah, dans le sud de l'enclave, où plus d'un million de Palestiniens avaient tenté de trouver refuge avant que la ville ne soit à son tour envahie par les forces israéliennes, le 6 mai dernier.

* Traduit de l'anglais par Mounir Bennour.

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