Cessez-le-feu en Ukraine : L’Allemagne critique le soutien conditionnel de la Russie
- Une porte-parole du ministère des Affaires étrangères exprime des doutes sur la volonté réelle de Moscou de parvenir à un cessez-le-feu durable et à une solution

Berlin
AA / Berlin / Oliver Towfigh Nia
L’Allemagne a critiqué la Russie vendredi pour son soutien conditionnel à un cessez-le-feu en Ukraine, accusant Moscou de ne pas être sérieux dans la résolution du conflit ukrainien.
« Il ne sera pas surprenant que le gouvernement fédéral considère cela de manière critique, » a déclaré Kathrin Deschauer, porte-parole adjointe du ministère des Affaires étrangères, lors d’un point presse à Berlin.
« On ne peut parler au mieux que d’une tactique dilatoire concernant un cessez-le-feu, lorsqu’une telle offre est assortie de conditions et de réserves. Il est donc légitime de se demander s’il existe une véritable volonté de parvenir à un cessez-le-feu durable et à une solution, » a-t-elle ajouté.
Jeudi, le président russe Vladimir Poutine a affirmé que son pays était d’accord avec les propositions américaines pour un cessez-le-feu en Ukraine, tout en insistant sur le fait que toute trêve devait prendre en compte les causes profondes du conflit.
« Nous sommes d’accord avec les propositions visant à mettre fin aux hostilités, mais nous partons du principe que cette cessation doit permettre d’aboutir à une paix durable et d’éliminer les causes initiales de cette crise, » a déclaré Poutine lors d’une conférence de presse conjointe avec son homologue biélorusse Alexandre Loukachenko à Moscou.
Moscou soutient l’idée de mettre fin à la guerre entre la Russie et l’Ukraine par des « moyens pacifiques, » a-t-il ajouté.
Remerciant le président américain Donald Trump pour « accorder autant d’attention » à la recherche d’un règlement du conflit, Poutine a indiqué que la Russie déciderait des prochaines étapes pour mettre fin à la guerre « en fonction de l’évolution de la situation sur le terrain. »
Il a également jugé l’idée d’un cessez-le-feu en Ukraine « correcte », tout en soulignant qu’il restait des points à discuter.
« Et je pense que nous devons en parler avec nos collègues et partenaires américains, peut-être appeler le président Trump et en discuter avec lui », a-t-il ajouté.
Il a par ailleurs mis en garde contre les difficultés de surveillance d’un tel cessez-le-feu en raison de la longueur de la ligne de front entre la Russie et l’Ukraine.
* Traduit de l'Anglais par Adama Bamba
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