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Chikungunya à La Réunion : le CHU active le Plan blanc face à l’afflux de malades

– L’épidémie s’intensifie sur l’île, les services d’urgence sont saturés.

Ümit Dönmez  | 04.04.2025 - Mıse À Jour : 05.04.2025
Chikungunya à La Réunion : le CHU active le Plan blanc face à l’afflux de malades

Ile-de-France

AA / Paris / Ümit Dönmez

Le Centre hospitalier universitaire (CHU) de La Réunion a déclenché, ce vendredi, le Plan blanc pour faire face à la forte recrudescence de cas de chikungunya sur l’île.

Par voie d’un communiqué cité par des médias locaux, le CHU a indiqué avoir activé ce dispositif exceptionnel "afin de faire face à une accélération significative de l’activité de prise en charge des patients atteints de chikungunya".

L’établissement évoque une "augmentation très importante de l’activité des services d’accueil des urgences depuis plusieurs jours", aussi bien sur le site nord de Saint-Denis que sur celui de Saint-Pierre, dans le sud.

Le Plan blanc permet notamment de mobiliser du personnel supplémentaire, y compris celui en congés, et de réorganiser les activités hospitalières en déprogrammant certaines interventions non urgentes. Il s’agit d’un outil crucial pour renforcer la capacité de réponse hospitalière en période de crise sanitaire.

Selon plusieurs médias locaux, les services hospitaliers sont sous tension face à la multiplication des cas de chikungunya, une maladie virale transmise par les moustiques. Cette mesure traduit l’ampleur de la pression sanitaire que subit actuellement La Réunion, territoire français de l'océan Indien, régulièrement confronté à des épisodes épidémiques liés aux maladies vectorielles comme la dengue ou le chikungunya.

Le chikungunya est une maladie virale transmise par les moustiques du genre Aedes, également vecteurs de la dengue et du virus Zika. Le mot "chikungunya" vient d’un terme makondé, langue d’Afrique de l’Est, signifiant "qui se recourbe", en référence à la posture que peuvent adopter les malades du fait des douleurs articulaires très intenses.

Les principaux symptômes apparaissent entre 4 et 7 jours après la piqûre du moustique infecté. Ils comprennent une forte fièvre, des douleurs articulaires sévères souvent invalidantes, des maux de tête, une fatigue générale, des nausées et parfois des éruptions cutanées.

Bien que rarement mortel, le chikungunya peut entraîner des complications graves, en particulier chez les personnes âgées, immunodéprimées ou atteintes de maladies chroniques. Certaines douleurs articulaires peuvent persister plusieurs semaines, voire plusieurs mois.


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