AA / Ankara / Islamuddin Sajid

Le Parti communiste chinois a accepté la démission de l'ancien ministre des Affaires étrangères, Qin Gang, de ses fonctions en tant que membre de son Comité central, selon un communiqué officiel publié jeudi.

Ce développement intervient après que Qin Gang ait disparu de la scène publique pendant plus d'un an.

« La session plénière a décidé d'accepter la demande de démission du camarade Qin Gang et de le démettre de ses fonctions de membre du Comité central », indique le communiqué publié par l'agence de presse étatique Xinhua.

La session plénière a également exclu l'ancien ministre de la défense Li Shangfu et l'ancien commandant de la Force des missiles de l'APL (Armée populaire de libération) Li Yuchao pour « graves violations de la discipline et de la loi », un euphémisme désignant des actes de corruption.

Ding Xiangqun, Yu Lijun et Yu Jihong ont quant à eux été nommés membres suppléants du comité central.

Qin Gang, ancien chef de la diplomatie, avait mystérieusement disparu depuis le mois de juin de l'année dernière avant d'être soudainement démis de ses fonctions. Le président Xi Jinping a ensuite réintégré Wang Yi à la tête du ministère chinois des affaires étrangères.

En octobre dernier, Qin Gang a été déchu de son poste de conseiller d'État, mais est resté membre du Comité central du Parti communiste, qui compte 205 membres.

Li Shangfu a également disparu à la fin du mois d'août de l'année dernière et a été écarté du ministère en décembre dernier, avant d'être radié de la commission présidée par Xi.

Pékin n'a pas donné d'explication officielle à l'éviction de Qin Gang et de Li Shangfu.

La troisième session plénière de quatre jours du 20e Comité central du Parti communiste chinois (PCC), axée sur la politique, s'est achevée à Pékin et a approuvé un plan visant à établir un système économique de marché socialiste évolué d'ici à 2035.

« D'ici 2035, un système économique de marché socialiste évolué sera pleinement établi, le système socialiste aux caractéristiques chinoises sera amélioré, la modernisation du système de gouvernance nationale et de la capacité de gouvernance sera pleinement accomplie, et la modernisation socialiste sera également renforcée, jetant ainsi les bases de la fondation d'une puissance socialiste moderne dans tous les domaines d'ici le milieu de ce siècle », peut-on lire dans le communiqué.

La réunion a également porté sur la modernisation de la défense nationale et de l'armée, soulignant son importance pour la modernisation globale de la Chine.

« Nous devons améliorer le système et le mécanisme de direction et de gestion de l'armée populaire, approfondir la réforme du dispositif conjoint de combat et consolider les réformes inter-militaires et locales », est-il ajouté.

*Traduit de l’Anglais par Mourad Belhaj