AA / Bogota, Colombie / Sinan Dogan

Les manifestations anti-gouvernementales qui font rage dans différentes parties de la Colombie depuis le 28 avril ont causé la mort d'au moins 48 personnes, dont un officier de police, ont déclaré des sources judiciaires lundi.

Selon le dernier rapport du bureau de l'Ombudsman du pays, au moins 20 des 48 décès sont directement liés aux manifestations anti-gouvernementales qui secouent le pays depuis plus d'un mois.

Des ONG affirment cependant que le nombre de morts est bien plus élevé que les chiffres officiels.

Les protestations contre le nouveau plan de réforme fiscale du gouvernement se poursuivent dans tout le pays.

Lundi, les étudiants de Bogota, la capitale du pays, sont descendus dans la rue pour une manifestation pacifique contre le gouvernement.

Le pays a connu une journée sanglante le 28 mai, au cours de laquelle 13 personnes sont mortes à Cali, et des dizaines d'autres ont été blessées à Bogota et Medellin.

Selon les médias colombiens, au moins neuf autres personnes, huit hommes et une femme, ont été assassinées dans une ferme située dans la zone rurale d'Algeciras, dans le département administratif de Huila, au sud de la Colombie,

Attirant l'attention sur l'escalade des violences dans le pays, l'Institut d'études sur le développement et la paix (INDEPAZ), basé à Bogota, a indiqué que 158 personnes sont mortes dans 41 incidents violents depuis le début de l'année 2021.

*Traduit de l’Anglais par Mourad Belhaj