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Conflit au Proche-Orient : La France prône des négociations directes entre les deux parties

- La France prône une solution à deux Etats vivant côte à côte en paix et en sécurité au sein de frontières déterminés sur la base des lignes du 4 juin 1967 avec Jérusalem capitale des deux Etats

Nadia Chahed  | 11.05.2023 - Mıse À Jour : 11.05.2023
Conflit au Proche-Orient : La France prône des négociations directes entre les deux parties

Tunis

AA / Tunis / Nadia Chahed

Catherine Colonna, ministre française de l’Europe et des Affaires étrangères, a souligné jeudi à Berlin que le conflit israélo-palestinien ne saura se résoudre sans des échanges directs entre les deux parties et un respect des engagements pris.

Colonna s'exprimait en conférence de presse conjointe avec ses homologues allemande Annalena Baerbock, jordanien, Ayman Safadi et égyptien, Sameh Choukri.

Une conférence organisée au terme d'une réunion sur le processus de paix au Proche-Orient, la septième dans ce format depuis février 2020.

La ministre française a rappelé que cette réunion se tenait à un moment où les tensions redeviennent fortes au Proche-Orient.

Réitérant "l'amitié de la France à Israël et son attachement indéfectible à sa sécurité", Colonna a toutefois, rappelé "les responsabilités qui imposent à Israël au titre du droit international", notamment "la nécessaire proportionnalité des frappes conduites et la nécessité d'épargner les civils".

"Israël a le droit de se défendre mais doit le faire en respectant le droit", a-t-elle souligné.

S'exprimant sur la situation actuelle au proche-Orient, la ministre française a relevé que le premier constat évident est que "la persistance de la violence".

"L’engrenage de la violence ne cessera pas tant qu’une solution juste et durable n’aura pas été trouvés au conflit", a-t-elle insisté.

Evoquant les accords d'Abaraham, Colonna a noté que ces accords sont "une bonne chose en ce qu'ils confortent Israël dans son environnement régional mais insuffisants car ils sont construits autour d'une absence et laissent de côté la question palestinienne".

" Sans une solution à cette question les violences se poursuivront", a-t-elle encore souligné.

"L’objectif est connu : deux Etats vivant côte à côte en paix et en sécurité au sein de frontières déterminés sur la base des lignes du 4 juin 1967 avec Jérusalem capitale des deux Etats", a ajouté la ministre française notant que le meilleur moyen pour arriver à la concrétisation de ce cadre est une négociation directe entre les deux parties.

Elle a rappelé dans ce cadre que les deux parties qui ne se sont pas retrouvées autour d'une même table depuis une dizaine d'années, se sont récemment rencontrées à deux reprises et des engagements ont été pris.

"La priorité immédiate est de veiller à ce que ces engagements soient respectés et mis en œuvre", a noté la cheffe de la diplomatie française avant d'ajouter : "Nous serons très vigilants à ce que Israël tienne ses engagements notamment l’absence de décisions unilatérales en matière de colonisation, colonisation, dois-je le rappeler, illégale en droit international, que la France condamne et qui doit cesser".

"Par ailleurs le futur Etat palestinien doit être un véritable Etat, un Etat contigüe, viable et souverain qui réponde aux aspirations du peuple palestinien", a-t-elle enfin déclaré.

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