AA/Istanbul/ Saadet Gokce

L’ancien président sud-coréen Moon Jae-in a qualifié vendredi d'« injustes » les poursuites engagées contre lui pour des accusations de corruption, dénonçant un « abus de pouvoir » de la part des autorités judiciaires, selon les médias locaux.

Moon est poursuivi pour avoir prétendument facilité l’embauche de son ancien gendre au sein d’une compagnie aérienne thaïlandaise.

« L’acte d’accusation lui-même est injuste, et j’ai eu l’impression que les procureurs poussaient l’affaire dans une direction prédéterminée », a déclaré Moon lors d’une rencontre avec le président de l’Assemblée nationale Woo Won-sik, d’après l’agence de presse Yonhap.

Âgé de 72 ans, Moon Jae-in a dirigé la Corée du Sud de 2017 à 2022.

Le parquet du district de Jeonju a annoncé jeudi l’inculpation de l’ex-président pour violation de la loi sur les peines aggravées pour certains crimes, dans le cadre de soupçons de corruption.

L’ancien député Lee Sang-jik, fondateur d’une compagnie aérienne coréenne, a également été inculpé pour corruption et détournement de fonds.

« Les procureurs sont devenus politisés », a déploré Moon, estimant que l’affaire constitue « un exemple flagrant d’abus de pouvoir judiciaire ».

S’exprimant par ailleurs lors d’une cérémonie marquant le septième anniversaire de la Déclaration de Panmunjom un accord signé en avril 2018 avec le dirigeant nord-coréen Kim Jong Un Moon a souligné :

« La reprise du dialogue intercoréen est primordiale », ajoutant que « l’accord militaire entre les deux Corées doit d’abord être restauré » afin d’éviter tout risque d’affrontement militaire.

L’ancien chef de l’État a également qualifié de « dangereuse » l’idée d’un éventuel armement nucléaire de la Corée du Sud.

Traduit de l'anglais par Sanaa Amir