Depuis le Parlement marocain, Emmanuel Macron renouvelle son appel à un cessez-le-feu à Gaza et au Liban
- Le Président français a également salué le rôle joué par le Roi Mohammed VI dans l'accès à une aide humanitaire pour les population civiles
Provence-Alpes-Cote d Azur
AA/Nice/Feïza Ben Mohamed
Le Président français Emmanuel Macron a renouvelé, mardi depuis le Parlement marocain, son appel un « cessez-le-feu » immédiat et à « l’arrêt des opérations militaires » à Gaza et au Liban.
« En cohérence avec cette position, j’ai appelé à l’arrêt des exportations d’armes utilisées à Gaza, en Cisjordanie et au Liban. La voie de la diplomatie est possible et c’est celle que la France soutient pour permettre aux peuples israélien, palestinien et libanais, de voir leurs aspirations à la paix et à la sécurité garanties, et à tous les déplacés de rentrer en sécurité chez eux », a-t-il plaidé face aux députés marocains, mais également aux membres du gouvernement d’Aziz Akhannouch, et d’une partie de la délégation française présente à Rabat.
Macron a, par ailleurs, réitéré son attachement « à une solution à deux Etats » et estime qu’il faut « relancer cette perspective de façon décisive pour inscrire la paix dans la durée au Proche-Orient ».
Et de poursuivre: « Je souhaite ici rendre hommage à l’action de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, également Président du comité Al-Qods, et à son investissement personnel pour apporter l’aide humanitaire urgente aux populations palestiniennes et libanaises qui en ont aujourd’hui le plus besoin ».
Emmanuel Macron a salué « sa mobilisation et celle de tout le Maroc en faveur d’une désescalade, d’une reprise du dialogue et de la relance d’un processus politique crédible », et affirme que « dans la cacophonie actuelle dans laquelle se complaisent les extrêmes de tout bord, le Maroc porte une voix forte et singulière ».
« C’est, il me semble, la voix de la raison et de la justice. Une voix juste, fidèle à son Histoire et à ses principes. Une voix qui nous rappelle à nos engagements, à nos valeurs communes et qui nous enjoint d’œuvrer sans relâche pour apporter un peu d’espoir à une région et à des populations qui en ont aujourd’hui si peu. Je sais qu’à Paris comme à Rabat, nous partageons cette même préoccupation et travaillons dans le même sens », a-t-il conclu.
Ce propos tenu devant le Parlement marocain, intervient alors que lundi soir déjà, au cours d’un entretien, le Président Macron et le Roi Mohammed VI avaient abordé la question du Proche-Orient.
Selon un communiqué de presse envoyé dans la soirée par le Cabinet Royal, les deux dirigeants « ont appelé à une cessation immédiate des attaques à Gaza et au Liban, tout en soulignant la priorité de protéger les populations civiles, et l’importance de garantir et fluidifier l’acheminement d’une aide humanitaire suffisante, tout en mettant un terme à l’embrasement régional ».
« Le Souverain et le Président français ont rappelé l’urgence de réactiver le processus de paix, dans le cadre de la solution à deux États, avec un État Palestinien indépendant, sur les frontières du 4 juin 1967, avec Jérusalem-Est comme Capitale », était-il précisé.
Pour rappel, Emmanuel Macron a entamé, lundi, une visite d’Etat de trois jours au Maroc, marquant un renouveau dans la relation bilatérale entre les deux pays après une période de trouble liée notamment à la crise des visas.
Le président français est arrivé à Rabat avec une délégation de plus de 120 personnes et a participé à une cérémonie de signature de 22 accords conclus entre le Maroc et la France.