AA/ Karachi/ Aamir Latif

Des milliers de personnes se sont rassemblées, dimanche, à travers le Pakistan, pour exprimer leur solidarité avec les Palestiniens et exiger la «fin immédiate des atrocités israéliennes» à Gaza, où plus de 31 000 personnes, pour la plupart des enfants et des femmes, ont été tuées depuis le 7 octobre.

Des marches soutenant Gaza ont eu lieu dans la capitale Islamabad, la capitale commerciale Karachi et dans d’autres villes à l’appel du Jamaat-e-Islami (JI), un parti religieux dominant.

À Islamabad, des milliers de personnes, dont des femmes et des enfants, se sont rassemblées au célèbre « D chowk » (rond-point) de la capitale avant de marcher vers Serena chowk.

Tenant des banderoles et brandissant des drapeaux palestiniens, les manifestants ont scandé des slogans anti-israéliens et propalestiniens, appelant la communauté internationale à forcer Tel-Aviv à mettre fin au «génocide» à Gaza.

Dénonçant le soutien de Washington à Israël, le chef du JI Siraj-ul-Haq a établi une comparaison entre les bombardements américains à Hiroshima et Nagasaki et le bombardement israélien à Gaza.

Il a annoncé que son parti organiserait une marche de protestation vers l'ambassade américaine à Islamabad, le dernier vendredi du mois sacré musulman du Ramadan.

Regrettant le «silence» des dirigeants musulmans sur le «génocide» à Gaza, le chef du parti a salué les personnes aux États-Unis et en Europe qui avaient manifesté leur soutien aux Palestiniens.

À Karachi, des milliers d'hommes, de femmes et d'enfants ont défilé sur la route M.A. Jinnah, la rue la plus fréquentée de la ville, pour dénoncer les actions d'Israël à Gaza.

Scandant les slogans « Aqsa, nous sommes ici », « Gaza, nous sommes ici » et « Arrêtez le génocide à Gaza », les manifestants ont exigé un cessez-le-feu immédiat et un couloir humanitaire dans l'enclave assiégée.

Plus de 31 000 Palestiniens, pour la plupart des femmes et des enfants, ont depuis été tués à Gaza et plus de 72 600 blessés dans un contexte de destruction massive et de pénurie de produits de première nécessité.

Israël a également imposé un blocus paralysant à Gaza, laissant sa population, en particulier celle du nord, au bord de la famine.

La guerre israélienne a provoqué le déplacement interne de 85% de la population de Gaza, en raison de graves pénuries de nourriture, d’eau potable et de médicaments, tandis que 60% des infrastructures de l’enclave ont été endommagées ou détruites, selon l’ONU.

Israël est accusé de génocide devant la Cour internationale de Justice. Une décision provisoire rendue en janvier a ordonné à Tel-Aviv de mettre fin aux actes de génocide et de prendre des mesures pour garantir que l'aide humanitaire soit fournie aux civils de Gaza.

*Traduit de l'anglais par Malèk Jomni